Le texte qui suit est un tract que nous avons diffusé aux collègues du rectorat le 19 juin 2018 :
Il y a deux ans, les personnels du rectorat de Grenoble se mobilisaient massivement pour obtenir des réponses de l’administration quant à la dégradation de leurs conditions de travail.
L’une des revendications portait sur l’ouverture de discussions sur les astreintes, les heures supplémentaires et les permanences effectuées dans les services. Cette demande avait été acceptée par la rectrice.
FO constate que cet engagement de l’administration n’est toujours pas respecté. Un groupe de travail a été réuni à deux reprises, en juin puis en octobre 2017. L’absence de préparation de ces réunions et la non-participation des représentants de l’administration présents lors des audiences avec la rectrice n’ont permis d’ouvrir aucune discussion sérieuse.
En décembre, en janvier puis en février, de nouvelles réunions de ce groupe de travail ont été annulées la veille pour le lendemain. Pour chacune de ces séances, aucun document préparatoire n’a été envoyé aux représentants des personnels. FO ne reproche à aucun service l’absence d’envoi de document. Au contraire, FO n’a de cesse d’alerter sur la surcharge de travail provoquée notamment par la multiplication de ces groupes de travail, alors que l’académie de Grenoble reste en bas du classement en termes de dotation de postes en services académiques (entre 80 et 100 postes manquants). FO ne peut se satisfaire de la réponse de l’administration, à savoir qu’aucun service ne s’en soit plaint. Pour FO, la situation est flagrante !
Un nouveau groupe de travail est convoqué par l’administration aujourd’hui. Des documents préparatoires ont été envoyés la veille : de qui se moque-t-on ? FO ne participera pas à une nouvelle séance qui, dans ces conditions, ne pourra être qu’un simulacre de dialogue social.
FO constate que les groupes de travail réunis ces derniers mois s’inscrivent pleinement dans la logique de réduction des instances à des chambres d’enregistrement. Sur le papier, l’administration convoque les organisations syndicales pour discuter de questions essentielles. Dans les faits, ce qui est négocié peut être balayé d’un revers de main avant ou au moment de la présentation en instance officielle, y compris lorsque des éléments faisaient l’objet d’un consensus des organisations syndicales… et des représentants de l’administration en groupe de travail ! Les exemples des suites données aux négociations sur le télétravail ou sur le RIFSEEP des ITRF illustrent parfaitement ce constat.
De manière générale, nous attendons de notre administration qu’elle respecte les personnels et leurs représentants.
Il y a urgence à poser des règles protectrices pour tous les personnels en matière d’astreinte, d’heures supplémentaires et de permanences.
Nous n’accepterons pas la remise en question du moindre droit, de la moindre garantie ou du moindre acquis.