Op@le : STOP AU MASSACRE !

L’Intersyndicale appelle tous les personnels administratifs des EPLE convoqués au séminaire de lancement du déploiement de la Vague 7 d’Op@le à le boycotter et à manifester devant le lycée Pierre Beghin à Moirans mercredi 22 mai 2024 à partir de 8h30

Dans toutes les académies, et dans les 5 départements de la nôtre, ce sont des centaines de messages d’exaspération voire de désespoir qui succèdent à la fatigue exprimée depuis des mois et qui remontent des agences comptables et des services intendance, face aux dysfonctionnements répétés de ce progiciel comptable.
Censé faire passer les personnels dans une nouvelle dimension où les mots « simplification » et « dématérialisation » étaient associés à l’amélioration de leurs conditions de travail, c’est l’inverse qui se produit.
Et que l’on ne nous parle pas de résistance au changement ! Car nous répondons « maltraitance institutionnelle ».

Notre mot d’ordre est simple :
Il faut empêcher le séminaire du 22 mai de se tenir, convaincre les collègues de ne pas se rendre aux formations, faire voter dans vos CA de fin d’année un avis refusant le déploiement d’OP@LE dans ’établissement, tenir des heures d’information syndicale régulières pour marquer notre
détermination à ne plus subir.

Nous exigeons :
– un moratoire et l’arrêt immédiat du déploiement d’Op@le.
– un audit métier pour la mise à disposition d’une application qui corresponde réellement aux besoins des EPLE, à tous les besoins (voyages scolaires, régies, pilotage financier …)
– des formations adaptées et un accompagnement de proximité.
Il faut absolument garantir le bon fonctionnement des services d’intendance et le rétablissement
de conditions de travail soutenables.
Nous ne sommes pas seuls, toutes les académies sont en train de se mettre en mouvement.

Nous disposons d’une capacité encore jamais utilisée de montrer que sans nous pas un collège,
pas un lycée ne peut fonctionner !

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de Grenoble au CSA SA pour les services déconcentrés du 5 février 2024

Mesdames, Messieurs les membres du CSA SA de l’académie de Grenoble,

Ouvrons d’emblée les guillemets : « Les difficultés dans l’académie de Grenoble sont inadmissibles et scandaleuses. J’exige qu’elles soient réglées et elles le seront ».

De quelles difficultés parlait, à la veille des congés de fin d’année, l’ancien ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, nommé depuis chef du gouvernement ? Inutile de détailler ici ce que FO a été contraint de faire remonter, chacun les connait : non-versement des salaires accompagné d’un niveau d’indignité inouï, non-respect des droits des collègues porteurs de handicap, comportements outranciers, traitement des situations RH inexistant, entraves au droit syndical, etc.

La ministre Oudéa-Castera nous a apporté la garantie début janvier que le dialogue engagé avec son prédécesseur sera poursuivi à l’identique. Avec notre fédération, nous avons rendez-vous prochainement pour faire le point et avancer.

Comment comprendre que l’administration puisse justifier du non-versement de salaires ou d’indemnités à cause d’un outil informatique pas toujours adapté et déployé dans les autres académies comme à Grenoble ? Qu’il n’y ait plus de place pour l’empathie, nous l’avons intégré depuis longtemps ; mais que reste-t-il de la responsabilité de notre administration ?

FO redit son soutien plein et entier aux personnels administratifs et techniques, gestionnaires de dossiers et encadrement, de l’ensemble des services académiques, des services RH comme les autres. Aucun collègue n’a et ne sera pointé du doigt par FO, travailler dans des conditions si dégradées ne relève que de la responsabilité de notre administration.

Madame la DRH de l’académie de Grenoble s’était engagée à nous recevoir régulièrement et à nous apporter des réponses rapides sur des situations urgentes signalées le 5 octobre dernier. Depuis et malgré de multiples relances sous toute forme, c’est silence radio et la détresse des collègues qui s’amplifie.

Dans la même logique, une fois de plus, madame la secrétaire générale, vous avez organisé des bilatérales avec les OS représentatives des personnels des services déconcentrés, en prévoyant de recevoir FO en dernier et bien après les autres OS. Vous semblez, madame la secrétaire générale, être particulièrement attachée au respect des règles protocolaires mais cet attachement ne se vérifie malheureusement pas pour l’ordre protocolaire. En outre, vous avez annulé le rendez-vous fixé le 1er février, sans proposer une nouvelle date.

Nous posons à nouveau la question solennellement et peut-être pour la dernière fois : avons-nous dans l’académie de Grenoble un interlocuteur pour assurer nos missions syndicales de défense des intérêts des personnels qui nous mandatent ? À défaut, devons-nous suivre la demande réitérée par madame la ministre début janvier en faisant remonter chaque situation individuelle ?

Nous reviendrons dans la séance sur les points inscrits à l’ordre du jour et sur les documents transmis. Une fois de plus, comment ne pas relever leur caractère hors-sol par rapport à la situation dans les services, au quotidien des collègues que nous représentons.

Par ailleurs, nous relevons que le mépris dénoncé unanimement par les OS lors de la dernière réunion de la formation spécialisée de cette instance reste de mise. Nous y reviendrons dans le détail mais pour ne citer que le 3ème point à l’ordre du jour relatif à la période estivale, des annonces scandaleuses sont formulées aux personnels dans de simples réunions de service et vos projets d’atteinte aux droits à congés arrivent seulement aujourd’hui en instance. Pire encore, le contenu du document va à l’encontre des informations données au CSA ministériel.

Pour conclure, le dialogue social ne peut se résumer à un dialogue de sourds. Pour discuter, il faut être au moins deux. FO redit sa disponibilité.

Compte-rendu du CSA spécial des services académiques de l’académie de Grenoble du 5 février 2024

Le Comité Social Académique Spécial services académiques s’est réuni lundi 5 février 2024 au rectorat de Grenoble. Vous trouverez ici la déclaration des représentants FO, seule organisation syndicale à en faire une !
La secrétaire générale de l’académie a refusé de répondre à cette déclaration, niant la réalité des difficultés soulevées par FO et arguant que toutes les difficultés RH et de paye seraient réglées. Nous en avons pris acte et sollicité immédiatement le ministère qui doit prendre ses responsabilités vis-à-vis des personnels de l’académie de Grenoble ! La réponse du ministère nous est parvenue avant même la tenue de l’instance. FO fera un retour aux personnels sur la poursuite des discussions avec le ministère.
Les représentants FO ont porté comme à leur habitude les revendications des personnels des services académiques (Rectorat et DSDEN) concernés par cette instance et s’est exprimé sur les sujets à l’ordre du jour.
Ce qui a retenu l’attention des représentants FO :
– La question des congés pour cet été. Ce sujet était à l’ordre du jour. Après les avoir niées, la secrétaire générale a mis en avant les difficultés très importantes rencontrées depuis la rentrée de septembre avec l’augmentation du recours aux enseignants contractuels, le nombre d’élèves encore non affectés à la rentrée de septembre. Selon la présentation de l’administration, une organisation permettant d’assurer la continuité du service, notamment ceux concernés par la préparation de rentrée (DOS, services RH, DRAIO) est en cours de réflexion et devrait être mise en œuvre, notamment grâce au recrutement de personnels vacataires à partir du 15 juin pour compléter les équipes de la DPE et DPA pour arriver à saisir tous les contrats avant les passages de paye pour septembre. La DEP ne sera pas concernée par ces projets de nouvelle organisation estivale.
D’après la secrétaire générale, l’idée serait de fermer le rectorat et les DSDEN du 26 juillet au soir jusqu’au 12 août, avec des permanences téléphoniques notamment, assurées par des personnels vacataires en télétravail intégral…
FO est intervenu sur cette question : depuis octobre, les collègues font remonter des informations données par leur hiérarchie, leur expliquant qu’ils ne pourront pas poser tous leurs congés cet été. Cette question a été abordée au CSA ministériel et le ministère a expliqué que le seul impact sur la période estivale serait celui des Jeux Olympiques et Paralympiques et que les personnels des rectorats et DSDEN ne seraient pas impactés, à l’exception de certains personnels des services Jeunesse et Sports.
Au-delà de cet aspect, mettre des personnels vacataires en télétravail total, comme d’ailleurs n’importe quel personnel n’est pas réglementaire. S’il n’y a pas de personnels vacataires pour assurer cette permanence, les personnels titulaires devront-ils le faire ? Dans quel cadre ? En envisageant de confier l’assistance informatique à des personnels vacataires ? Rien n’est clair.
FO a demandé qu’un mail soit rapidement envoyé à l’ensemble des personnels afin que les personnels puissent poser leurs congés. Il est inadmissible de laisser planer un doute sur les congés d’été.
Plus généralement, FO exige que les personnels puissent poser a minima 4 ou 5 semaines de congés d’été s’ils le souhaitent. Nous refusons que les personnels de plus en plus surchargés de travail subissent la moindre restriction de congés. Les personnels doivent pouvoir se reposer. Ils ont le droit d’organiser leur vie personnelle et familiale. Pour les familles monoparentales ou encore avec une garde alternée, cela met d’ores et déjà des collègues en difficulté. Rappelons que l’académie de Grenoble reste l’académie la moins bien dotée en postes administratifs dans les services académiques.

– Situation de la DPA :
L’administration a expliqué avoir séparé la gestion collective (pour la gestion des avancements) de la gestion individuelle et espère rattraper le retard sur les changements d’échelon… Un personnel a été recruté en renfort et des entretiens sont en cours pour un second renfort… Ces renforts doivent servir à mettre à jour le versement des rémunérations.
FO ne détaille pas dans ce compte-rendu la discussion lunaire sur la situation de la DPA qui a surtout permis de confirmer la véracité des difficultés que nous dénonçons. Le versement du SFT, de la PSC, du remboursement des frais de transport, se fait de manière chaotique pour de nombreux personnels ; l’administration promet une fois de plus de tout régulariser en étant incapable de nous expliquer par quels moyens.
Pour FO, ces services ont besoin d’être renforcés sérieusement par des créations de postes pérennes, il faut sortir du bricolage qui empêche depuis des années les collègues des services RH de travailler dans des conditions normales !
FO invite tous les collègues impactés par des retards dans la gestion de leur paye ou de leur carrière à contacter le syndicat.
– L’aménagement des locaux du rectorat continue, avec en ligne de mire et comme annoncé par la secrétaire générale aux vœux des personnels du rectorat en janvier, le projet de construction d’un nouveau rectorat qui pourrait aboutir en 2029. Ce nouveau bâtiment regrouperait la quasi-totalité des services du rectorat (sauf l’EAFC) et la DSDEN de l’Isère. Pour le moment, l’administration est à la recherche d’un terrain. A ce stade, rien de concret. Bien entendu nous reviendrons vers vous lorsque nous aurons plus d’informations.
Pour FO, ce projet immobilier ne devra pas s’accompagner de réorganisations ou de fusions de services entre le rectorat et la DSDEN de l’Isère. Nous revendiquons le maintien de tous les postes et services.

– Ce qui a également retenu notre attention, c’est le travail qui va être mené, au niveau des 3 académies, sur la mise à jour des règlements intérieurs, avec l’intégration du télétravail, des astreintes, mais également la question des congés. Ah, les congés. Ce serpent qui se mord la queue depuis des années. Depuis la mise en place de l’ARTT en 2002, où les personnels notamment du rectorat de Grenoble et de certaines DSDEN avaient bataillé pour obtenir un accord, celui qui court toujours, à savoir 36h20 par semaines et 51 jours de congés. Il est important de noter que ce n’est pas le cas dans les académies de Lyon et Clermont-Ferrand.
Nous serons bien évidemment très attentifs à cela. Nous n’accepterons pas une quelconque remise en cause de cet accord. La secrétaire générale a rappelé la demande du Premier ministre d’avancer sur la semaine en 4 jours. Sur cette question, nous rappelons que l’’expérimentation menée ici et là ne remporte pas de succès, dans le public comme dans les entreprises privées.

Plus généralement, FO rappelle ses revendications :
– revalorisation de 28.6% des salaires par l’augmentation de la valeur du point d’indice à la hauteur des pertes subies depuis 2000, 10% de suite ;

– intégration des primes dans le salaire indiciaire ;

– requalification massive des personnels de C en B et de B en A pour que leurs carrières correspondent à la réalité des missions assurées ;

– titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent ;

– création de tous les postes nécessaires pour assurer les missions ;

– abandon des régions académiques et rétablissement de toutes les académies, de toutes les structures, de tous les services ;

– retrait de la réforme des retraites de 2023.

Revalorisation indemnitaire 2023 : pas grand-chose pour les uns, la diète pour les autres ! Et vive la solidarité !

Les secrétaires généraux des académies de Grenoble, Clermont-Ferrand et Lyon ont réuni les organisations syndicales représentatives le jeudi 9 novembre 2023 pour un Groupe de Travail relatif aux revalorisations indemnitaires.

Ce GT régional faisait suite à des travaux précédemment conduits par le ministère qui promettait des revalorisations en deux parties : un forfait fixe et un complément moyen variable en fonction de la région et de l’académie.

Pour 2023, des revalorisations d’IFSE avec effet rétroactif au 1er janvier 2023 vont concerner les ITRF – avec des montants différenciés entre les ITRF informaticiens et les ITRF des autres BAP – et les seuls ADJAENES pour la filière administrative. Zéro pour les SAENES. Zéro pour les Attachés.

FO a rappelé que la majorité des organisations syndicales – FO, FSU, CGT – a refusé de signer le plan Blanquer de revalorisation de la filière administrative validé par l’UNSA, la CFDT et le SNALC. Ce plan permet au ministère de limiter toutes les discussions salariales à des mesurettes indemnitaires.

FO a aussi rappelé son intervention auprès du ministre Attal qui, en réponse, s’est engagé à ne pas fermer la porte à des mesures indiciaires en 2024. Nous verrons si cet engagement en paroles se traduira en actes.

Le mandat que nous porterons dans le cadre de ces discussions qui s’ouvriront fin 2023 pour défendre les intérêts des collègues, c’est la revalorisation des grilles indiciaires et de la valeur du point d’indice, c’est l’alignement des régimes indemnitaires sur les taux maximums de la Fonction publique et leur intégration dans le traitement indiciaire.

FO a redit ses positions : ces quelques « mesurettes », qui s’inscrivent dans un contexte économique marqué par une inflation élevée et durable, ne sont pas de l’indiciaire ! Depuis 2000, les personnels ont perdu 27,5% de pouvoir d’achat, les grilles indiciaires sont régulièrement rattrapées et dépassées par le niveau du SMIC !

L’indemnitaire, qui ne comptera quasiment pas pour la retraite, atteint déjà en moyenne 1/3 de nos rémunérations, ce qui a des effets désastreux sur le montant des pensions de retraite !

FO a également redit son opposition au RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), ce que défend FO, c’est l’égalité de traitement : à corps et grade identiques, IFSE identique !

Désormais, l’administration va jusqu’à différencier les revalorisations des personnels ITRF selon leur BAP : une deuxième revalorisation pour les collègues des services informatiques et une première pour les autres BAP dont les ATRF affectés en EPLE avec des montants plus faibles pour les ITRF non informaticiens.

Cette discrimination salariale est justifiée par l’administration par des difficultés de recrutement pour les services informatiques.

Pourtant, FO remarque comme l’ensemble des collègues que les viviers de remplacement sont vides pour toutes les filières…

Au niveau national, FO avait alerté le ministère sur les risques de dérive quant au complément laissé au bon vouloir des académies et des régions académiques.

Le GT du 9 novembre démontre que ces risques vont se réaliser notamment pour les personnels de l’académie de Grenoble, privés de la part complémentaire de revalorisation indemnitaire, ils n’auront que le montant forfaitaire fixé par le ministère.

Oubliant la grave sous-dotation en postes des services de l’académie de Grenoble, la région académique considère que les montants d’IFSE sont suffisamment élevés à Grenoble et ne méritent donc pas la part complémentaire.

FO dénonce l’expression d’une administration hors-sol, déconnectée du quotidien de travail des personnels asphyxiés par des surcharges de travail démentielles et des pressions permanentes pour assurer leurs missions sans les moyens nécessaires.

Les dysfonctionnements dans la gestion des rémunérations et des carrières sont aussi criants que scandaleux mais ne semblent pas suffire à alerter la
direction académique sur la situation alarmante des services placés sous son autorité.

FO dénonce une fois de plus les conditions de travail insoutenables des services de gestion RH qui devront appliquer ces mesures, soumis à des cadences infernales avec toutes les modifications à effectuer dans des délais intenables et avec des outils déficients, dont RENOIRH, véritable outil de souffrance pour les agents gérés comme pour les utilisateurs !

Montant annuel brut de la revalorisation indemnitaire (avec effet rétroactif au 1er janvier 2023) versé en paye de novembre aux agents concernés :

CSA Spécial des services académiques du 24 mars 2023 : les raisons du boycott par FO

FO, comme l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, a appelé à la grève dès le 19 janvier et soutient les mobilisations, initiatives et grèves reconductibles en cours à travers tout le territoire qui expriment le rejet de tous.

Les piquets de grève, les occupations de lieux stratégiques, les rassemblements de jour comme de nuit, les manifestations massives se multiplient, toujours dans l’objectif de faire échec au projet du gouvernement. 49.3 ou pas, il n’y a pas d’autre option que le retrait !

C’est dans ce contexte que le Comité social d’administration spécial pour les services académiques a été convoqué par la rectrice de l’académie de Grenoble.

Pour FO, il était inapproprié de siéger dans une instance qui même si elle était attendue depuis des mois – la dernière ayant eu lieu le 28 juin 2022 !!! – prévoyait dans son ordre du jour de nous présenter des sujets et des décisions déjà entérinés. C’est cela le dialogue social, ni plus ni moins que le mépris de la démocratie sociale ! C’est de cette manière que notre administration respecte les personnels ! Pour FO, l’action syndicale doit se faire dans le seul but de défendre et d’informer les personnels que nous représentons. Notre rôle, c’est d’être présents au quotidien pour les collègues, pas d’aller écouter poliment les décisions déjà appliquées d’une administration hors-sol !

Le président Macron, dans son intervention télévisée, s’est encore enfoncé dans le mensonge et le mépris des salariés comme de la population.

FO a donc décidé de boycotter le CSA SA des services déconcentrés de l’académie de Grenoble suite au piétinement inédit de la démocratie dans notre pays. En effet, qui peut siéger dans une instance académique alors que la volonté de millions exprimée dans la rue, et par l’ensemble des syndicats est reniée par un gouvernement aux abois qui n’a que la répression comme seule option. Pour FO c’est impossible.

Notre place est aux côtés des collègues et de l’ensemble des salariés en grève pour certains depuis des semaines pour arracher le retrait de la réforme des retraites sur les piquets de grève.

Notre place est aux côtés des manifestants qui sont dans la rue de jour comme de nuit contre ce gouvernement totalement illégitime, qui ne tient plus qu’à un fil.

FO appelle les collègues à renforcer et à s’engager dans la grève jusqu’au retrait.

Les personnels des services déconcentrés prennent toute leur place dans ce mouvement.

Pour toutes ces raisons, FO n’a pas participé au CSA spécial du 24 mars 2023. Alors même qu’une intersyndicale très large FO, FSU, UNSA boycotte le Comité social d’administration académique prévu le lundi 27 mars 2023 ainsi que la CAPA des enseignants du second degré le mardi 28 mars pour les mêmes raisons, les représentants FO ont été les seuls à boycotter l’instance des services déconcentrés ! C’est dommage pour les personnels des services déconcentrés !

FO appelle les personnels des services déconcentrés comme l’ensemble des salariés à se mobiliser pour faire échec à la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le mardi 28 mars et aussi longtemps que nécessaire, tous dans la rue !

Nous resterons mobilisés jusqu’au retrait : si le gouvernement ne recule pas, nous ne reculerons pas !

Personnels administratifs et ITRF, « On fait comme on a dit » !

L’académie de Grenoble est la plus mal dotée en postes pour ses services déconcentrés (rectorat et DSDEN, circonscriptions d’IEN, CMS) et dans les EPLE le constat est le même. Partout, les personnels administratifs et ITRF sont maltraités par l’administration et expriment leur ras le bol face au manque de considération.

Subir des surcharges de travail grandissantes avec des outils bien souvent obsolètes et inadaptés, se voir confier des missions toujours plus complexes sans moyens, subir un défaut de formation criant, appliquer des réformes multiples à toutes vitesse, etc. Trop c’est trop !!!

La conséquence, c’est la perte de sens, la perte de confiance dans l’institution, de la souffrance. Inévitablement les burn-out se multiplient dans des proportions inquiétantes et nous avons à déplorer plusieurs suicides et tentatives de suicide de collègues.

Le SPASEEN-FO reste déterminé à défendre les intérêts des personnels. Le mépris de l’administration ne pourra jamais nous conduire à la résignation ou à la connivence avec notre employeur.

Quand la direction de l’académie ose répondre à ces situations dramatiques de souffrance au travail que « les consignes ministérielles doivent être appliquées, le travail doit se faire, quoi qu’il en coûte » c’est la démonstration que la santé des personnels est tout sauf une priorité. De la même manière, lorsque des propositions aussi farfelues que des séances de yoga dans le patio du rectorat sont formulées pour améliorer les conditions de travail, cela illustre bien le côté hors-sol de l’administration.

Refusant toute enquête sur les suicides et tentatives de suicides de personnels notamment administratifs, malgré les demandes répétées de l’ensemble des membres du CHSCT Spécial (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), la rectrice commande un audit auprès d’un cabinet d’expertise privé, le cabinet SECAFI (groupe ALPHA).

En plein scandale sur les dépenses faramineuses des administrations d’Etat auprès de cabinets privés d’expertise, la rectrice choisit un cabinet du groupe ALPHA fondé par un proche du président Macron. La rectrice refuse de communiquer le coût de cette opération affirmant qu’elle coûtera « très chère » mais que cela ne nous regarde pas !

Il n’y a aucune trace d’un appel d’offre, et la rectrice refuse de répondre aux interrogations de FO sur le respect des règles relatives à la passation des marchés publics.

FO dénonce et condamne cette dérive qui nous interroge sur la bonne utilisation de l’argent public et sur l’avenir du Service public neutre et indépendant du pouvoir politique.

Comment ne pas imaginer que cette somme inconnue mais à priori importante, n’aurait pas pu être employée pour favoriser l’augmentation des rémunérations des collègues ou encore permettre de commander des fournitures et équipements qui manquent cruellement (stylos, calendriers, climatiseurs, etc.) ?

Les représentants des personnels au CHSCT des services ont été convoqués le mardi 12 avril pour une présentation du cabinet SECAFI, sans communication du cahier des charges établi par l’administration. Avant même cette réunion, la rectrice avait acté que les élus du personnel accompagneraient cette démarche. Nous avons découvert par une voie détournée le contenu de la commande qui est particulièrement flou et exclut d’office tous les personnels des DSDEN.

Pour FO, c’est clair : notre organisation syndicale et ses représentants ne sont ni stupides ni dociles, FO n’acceptera jamais d’être mis sous la tutelle de l’administration.
Au contraire, libres et indépendants, nos mandats nous sont confiés uniquement par les personnels pour les défendre ainsi que leurs conditions de travail et leur santé.

Notre position de syndicat majoritaire dans les services nous oblige vis-à-vis de tous les personnels, nous ne trahirons jamais leurs intérêts.

Nos collègues nous expriment massivement leur perte de confiance envers l’institution qui les soumet à une pression infernale sans tenir compte de l’impact des directives, ordres, contre ordres, remise en cause de leurs méthodes de travail, etc., sur leurs conditions de travail.

Les responsables de ce chaos sont aujourd’hui à la commande d’un audit qui viendrait identifier les causes des dysfonctionnements et les résoudre. C’est une mascarade et c’est contraire à la réglementation. Quiconque s’intéresse au quotidien de travail des personnels peut voir sans difficulté la tentative de manipulation grossière !

C’est donc sans ambiguïté que les représentants FO, contrairement à la FSU, la CFDT et l’UNSA, refusent de participer à ces travaux. Les personnels connaissent les représentants FO et les valeurs qu’ils défendent sans compromission. En toutes circonstances, ils savent pouvoir compter sur nous pour ne pas transgresser ces valeurs.

La rectrice a conclu la réunion du 12 avril en s’adressant au cabinet SECAFI et aux autres organisations syndicales : « On fait comme on a dit ». FO reprend cette phrase à son compte, nous continuerons à faire, mais dans les règles et dans le respect des personnels, de tous les personnels.

FO vous informe : Revalorisations 2022 pour les personnels administratifs

Le ministère a convoqué un groupe de travail relatif à la revalorisation des personnels de la filière administrative le 12 janvier 2022. Dans la foulée, l’administration de l’académie de Grenoble a envoyé un courriel d’information aux personnels administratifs le 14 janvier.
Ce courriel annonce des revalorisations indemnitaires pour les personnels de catégories A et B, pour des montants bruts annuels allant de 850 à 2100 euros. Il annonce également toute une série de mesures qui devront intervenir en paie de mars. FO alerte une fois de plus sur la situation des services de gestion du personnel au bord de l’asphyxie en raison de surcharge de travail. Sans moyens supplémentaires, comment absorber ces nouvelles missions ?

Le compte n’y est pas !

Le secrétariat général de l’académie de Grenoble « oublie » d’informer les personnels que le ministère a prévu deux enveloppes supplémentaires pour les revalorisations d’IFSE des personnels de catégories A et B, l’une pour la convergence indemnitaire entre les académies et l’autre pour des ajustements au sein des académies. Ainsi, le ministère indique que la moyenne de revalorisation indemnitaire devrait être en 2022 d’un montant annuel brut de 3270 € pour les A et 1710 € pour les B.
Le SPASEEN-FO rappelle qu’en 2021 déjà, le montant des revalorisations était loin des promesses de niveaux « historiques et considérables » pour les personnels de l’académie de Grenoble. Nombre d’entre eux ont été exclus des revalorisations indemnitaires promises, notamment les SAENES non logés. Cela s’explique notamment par une enveloppe largement insuffisante (1,1 million d’euros pour toute la filière administrative) et par des taux d’abattement très élevés dans notre académie pour les personnels administratifs logés. FO maintient sa revendication pour le versement de l’intégralité de l’IFSE aux personnels administratifs, logés ou non et rappelle que ces personnels sont les seuls à subir un abattement : c’est une discrimination aussi inacceptable qu’illégitime.

Trop de personnels exclus des revalorisations indemnitaires

Pour 2022, les personnels de catégorie C, comme les collègues ITRF, les agents contractuels et les personnels Jeunesse et Sports sont carrément exclus ! Le secrétariat général de l’académie de Grenoble indique un gain moyen de 614 € brut annuel pour les ADJAENES suite au reclassement dans une nouvelle grille indiciaire en janvier 2022. Infox ou intox ? Ce montant, calculé par le ministère, inclut en réalité la mise à jour des grilles indiciaires suite aux augmentations légales du SMIC depuis 2021 ! Ce montant inclut également l’aumône du ministère qui octroie un an de réduction d’ancienneté pour les ADJAENES titulaires.

Non à la double peine

Les organisations syndicales sont convoquées pour un groupe de travail le 25 janvier : les représentants FO refuseront comme à leur habitude d’être les idiots utiles de l’administration en servant de caution à des décisions imposées sans négociation pour consacrer la maltraitance des personnels de l’académie de Grenoble. En effet, il est inacceptable que les collègues qui exercent dans l’académie la plus mal dotée en postes administratifs soient aussi les plus mal lotis sur leur IFSE !
Pour FO, les salaires c’est d’abord le traitement indiciaire. Les traitements de toutes les catégories sont au fil des années rattrapés par le niveau du SMIC sans qu’aucune mesure indiciaire ne soit mise en œuvre. La conséquence, ce sont des niveaux de pension de retraite indigents pour la majorité des personnels administratifs. Rappelons qu’un Attaché commence aujourd’hui sa carrière avec un traitement indiciaire qui correspond à moins de 114% du SMIC !

Promotions et requalifications : du concret s’il vous plait !

À la veille des élections présidentielles, le ministère nous annonce un repyramidage important qui permettra des requalifications de C en B et de B en A … sur 6 ans ! FO exige la transparence pour toutes les opérations de requalifications 2022, pour les listes d’aptitude comme pour l’affectation des lauréats de concours internes. Quels seront les cibles du plan de requalification pour l’académie de Grenoble ? Quelles perspectives de requalification sur poste pour les collègues SAENES adjoints-gestionnaires, ADJAENES secrétaires de circonscription, secrétaires d’intendance ou de direction, gestionnaires RH ou examens et concours, personnels administratifs des CIO, etc…

Une administration en crise permanente

Selon l’administration, toutes ces mesures visent à corriger le manque d’attractivité de la filière administrative, notamment pour la catégorie A. Qui peut sérieusement imaginer que ces revalorisations indemnitaires feront oublier le faible niveau des rémunérations en comparaison des autres ministères, les faibles perspectives d’évolution de carrière et les conditions de travail dégradées ? La réalité sur le terrain, ce sont des personnels à la limite de l’épuisement collectif qui doivent assurer leurs missions sans les moyens nécessaires. Ce sont également des personnels d’encadrement dont la charge de travail explose au point de supprimer toute notion de temps de travail puisqu’ils sont désormais fréquemment sollicités en soirée, le week-end et durant les vacances scolaires. Et cerise sur ce gâteau indigeste, la maltraitance des personnels prend de l’ampleur : pressions managériales – y compris envers les personnels d’encadrement -, désorganisation chronique, délais intenables, ordres et contre-ordres …

Trop c’est trop, il faut mettre un coup d’arrêt à ces dérives !

Les personnels peuvent en être certains : en toutes circonstances, FO continuera de les défendre et de porter leurs revendications. C’est notre rôle. C’est notre conception de l’indépendance syndicale.

Que l’on soit affecté en EPLE, en service, en CIO, en circonscription, en CMS, que l’on soit personnel de catégorie A, B, C ou contractuel, FO défend tous les personnels sans distinction.

RÉSISTER ! REVENDIQUER ! RECONQUÉRIR !

Rectorat de Grenoble Les personnels exigent une vraie reconnaissance de leur travail !

Grenoble, le 7 décembre 2021

Réunis avec FO en assemblée générale, les personnels du rectorat de Grenoble ont décidé de se mobiliser pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Personnels de tous services, titulaires et contractuels, administratifs et ITRF, ils exigent :

  • Des revalorisations d’IFSE dignes de ce nom, à la hauteur des annonces qui qualifient ces revalorisations de « considérables et historiques », sans exclure aucun personnel et sans contreparties.

L’attractivité des postes, c’est avant tout les salaires ! Dans certaines académies, l’administration a pris conscience de l’ampleur de la démotivation des personnels, usés, épuisés, en manque de reconnaissance et cette prise de conscience s’est traduite par des revalorisations importantes pour tous les agents ! Le signal envoyé par l’académie de Grenoble en accordant des miettes à certains et zéro à d’autres est détestable, c’est l’illustration du semblant de considération accordé aux agents. Pour les personnels de l’académie de Grenoble, académie la plus mal dotée en postes administratifs dans les services déconcentrés, ce n’est plus possible !

  • La reconnaissance de leur travail à la hauteur de sa valeur. Sans le travail de ceux que l’institution s’obstine à considérer comme des « personnels de l’ombre », l’Education nationale ne fonctionnerait pas, l’Education nationale n’existerait pas.
  • Le recrutement de personnels pour réduire la surcharge de travail qui devient intenable dans de nombreux services.
  • L’amélioration concrète des conditions de travail, il n’est plus possible de travailler sous pression, avec des cadences infernales, des délais intenables, des successions d’ordres et contre-ordres.
  • Moins d’opacité, plus de transparence sur l’organisation du travail, sur l’IFSE et toutes les primes versées, sur toutes les décisions impactant les conditions et le cadre de travail.
  • Du respect pour tous les collègues, titulaires et contractuels. Les personnels non titulaires sont de plus en plus nombreux, ils sont soumis à la même dégradation des conditions de travail et aux mêmes cadences infernales que les titulaires. Il est inacceptable de les enfermer dans la précarité, par des contrats courts et des salaires au rabais. Tous les personnels, contractuels et titulaires, réclament la reconnaissance qu’ils méritent.
  • La régularisation des heures supplémentaires effectuées par les personnels pour mener à bien leurs missions, souvent le soir et le week-end et la fin des heures supplémentaires pour respecter le temps de travail des agents.

Les personnels ne croient plus au Père Noël ni aux fables !
L’administration exige des agents qu’ils s’arrachent au quotidien pour remplir leurs missions, les agents exigent aujourd’hui de l’administration qu’elle s’arrache pour accorder des revalorisations conséquentes pour tous et réduire les cadences de travail !

Stop à la dégradation des conditions de travail ! Stop au mépris !

Le Syndicat FO des Personnels Administratifs des Services Extérieurs de l’Education Nationale a toujours défendu un syndicalisme de terrain, basé sur l’information des personnels, la défense de leurs intérêts et la construction des revendications avec eux.

Grenoble, le 30 novembre 2021

Le secrétariat général interdit aux représentants FO de se rendre dans les bureaux pour distribuer des documents comme nous le faisons depuis des années dans le respect de la réglementation et sans qu’aucun incident n’ait jamais été rapporté. Il semble que notre administration considère que ce ne sont pas les réformes, le manque de personnels et de moyens, les surcharges de travail ou le manque de considération des agents qui perturbent le fonctionnement des services mais l’action syndicale. Interdire aux représentants des personnels de visiter les services n’est pas compatible avec les discours incessants qui nous promettent la défense des « Valeurs de la République ».

Les Valeurs de la République ne sont pas de vagues notions à géométrie variable !
Face à cette grave entrave et conscients que les marques de mépris ne sont pas réservées aux organisations syndicales, nous ne nous laisserons pas intimider et nous ne nous résignerons pas. Le silence de madame la rectrice nous oblige à saisir en urgence le cabinet du ministre mais aussi le Préfet de l’Isère et la ministre de la Fonction publique.

Malgré la crise sanitaire, nos représentants ont poursuivi leurs actions autant que possible avec une détermination intacte. Face aux mauvais coups portés aux personnels administratifs et techniques, il n’y a pas de place pour la résignation : les services de l’académie de Grenoble sont au bord de l’asphyxie, en demandant aux personnels de faire toujours plus de travail en étant de moins en moins nombreux, l’administration espérait peut-être un miracle. Le miracle n’a pas eu lieu et la situation n’est plus tenable.

Réformes toujours plus nombreuses, restructurations de services, mesures du Grenelle, primes au lance pierre, prime inflation, ordres et contre-ordres, etc., les personnels des services doivent mettre en œuvre toutes ces mesures, le plus souvent dans l’urgence et sans moyens supplémentaires. Au contraire, même le remplacement des collègues absents tend à devenir une exception !

Malgré cela, dans un contexte d’augmentation sans précédent du coût de la vie et de gel durable de la valeur du point d’indice, aucune forme de reconnaissance n’est accordée aux agents. Après le scandale des modalités d’octroi de la « Prime Covid », l’administration avait promis de « faire mieux », notamment sur la transparence et l’égalité de traitement des agents. Nous constatons aujourd’hui que pour l’administration, le mieux est l’ennemi du bien ! Quelques exemples concrets :

  • Pour le Complément Indemnitaire Annuel (CIA ou « prime de fin d’année), en réponse à nos demandes, l’administration répond qu’elle peut décider unilatéralement de supprimer le CIA à tout moment et qu’il n’y a pas lieu d’en discuter.
  • Sans aucune information, y compris pour les organisations syndicales représentatives, l’administration verse des CIA dits « exceptionnels » en toute opacité. Par exemple, nous apprenons par hasard qu’un CIA a été versé à certains personnels dans une division du rectorat sur la paye d’août 2021 ; dans cette division, les personnels ont reçu 0, 250 ou 500 euros (montant brut), sans explication ni critères. Dans le même temps, des personnels d’autres services, qui sollicitaient le versement d’une prime après avoir dû travailler d’arrache-pied pour arriver au bout de leurs missions, recevaient une fin de non-recevoir, l’administration leur expliquant qu’ils auraient tout simplement fait leur boulot.
  • Comme FO l’a dénoncé, les revalorisations indemnitaires de la filière administrative ont exclu de nombreux collègues – notamment de catégorie B – qui bénéficient de … zéro euro ! FO avait exigé une information individuelle afin que les personnels connaissent leur classement dans les groupes de fonction et le montant de leur revalorisation notamment, l’administration s’y était engagée. FO a rappelé cet engagement avant le versement des payes de novembre, nous laissons chacun juger du contenu de l’information envoyée par le secrétariat général suite à ce rappel !

De plus, nous apprenons ces derniers jours que dans certaines académies, les revalorisations indemnitaires ont pris du retard, les secrétaires généraux de ces académies auraient demandé une rallonge budgétaire pour octroyer des revalorisations dignes de ce nom aux personnels administratifs mais aussi aux personnels ITRF ; parions que les personnels administratifs et ITRF de ces académies accepteront bien volontiers le retard de paye pour toucher leurs nouveaux montants d’IFSE, augmentés de plusieurs centaines d’euros MENSUELS pour tous, quel que soit leur catégorie ou lieu d’affectation.

FO n’acceptera jamais qu’on oppose les personnels entre eux en consacrant l’inégalité de traitement, pas plus que nous n’acceptons que les agents des services déconcentrés de l’académie de Grenoble subissent la double peine ; comment accepter que malgré notre triste dernière place au classement de la dotation en postes, nous subissions des montants d’IFSE inférieurs à ceux versés dans plusieurs académies ???

Les exemples sont nombreux, aucune catégorie de personnels n’est épargnée. FO dénonce avec force et s’oppose de la même manière aux mauvais coups portés aux personnels contractuels.

Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation.

Plus que jamais, l’esprit de solidarité qui unit les collègues au sein des bureaux malgré la dégradation brutale des conditions de travail doit être préservé.

Plus que jamais, il est indispensable de lutter contre l’isolement en faisant le choix du collectif.

Réunissons-nous pour rappeler aux décideurs que sans notre travail, le Service public de l’Education nationale n’existe pas ! Réunissons-nous pour définir collectivement nos revendications et les moyens d’action pour les porter, pour notre quotidien de travail, pour nos salaires et nos régimes indemnitaires, pour le respect de chacun, pour que notre académie retrouve un fonctionnement normal.

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 06 décembre 2021

Mesdames, Messieurs les membres du CTSA,

« Liberté, égalité, fraternité ». Cette devise, LA devise devrait tous nous mettre d’accord et guider sans faille l’action de l’administration qui se doit d’être exemplaire.

Liberté d’informer et de circuler. Egalité de traitement des agents. Fraternité et non bienveillance.

Madame la secrétaire générale, notre organisation syndicale, comme d’autres, a été construite sur les valeurs qui sont celles de la République. Notre organisation syndicale, comme les autres, est et restera un outil d’information, d’organisation et de défense de leurs droits pour les personnels. En attaquant notre organisation syndicale ou toute autre organisation syndicale, vous vous attaquez aux Valeurs de la République héritées des conquêtes sociales et du Conseil national de la Résistance entre autres.

Après nous avoir expliqué que la loi de Transformation de la Fonction publique nous interdisait de vous alerter sur l’absence de traitement d’un signalement d’une assistante sociale pour permettre à une collègue de bénéficier d’un changement d’affectation pour échapper à un conjoint violent. Après nous avoir expliqué que la même LTFP obligerait chaque personnel accompagné par notre OS à vous fournir un mandat écrit quel que soit l’objet de l’accompagnement. Vous justifiez désormais l’interdiction d’accès aux services de l’académie de Grenoble pour les représentants mandatés par les OS par la circulaire Fonction publique de 2014 qui viendrait … restreindre les dispositions d’un décret et quel décret, le 82-447 !

Nous ne pouvons même pas sourire de cette situation ubuesque tant elle est dramatique pour l’ensemble des personnels et pour le Service public de l’Education nationale dans notre académie. En effet, à la victimisation nous préférons la détermination pour défendre le droit syndical et à travers ce droit syndical les droits de tous les personnels. Surtout, nous restons au contact des personnels en permanence. Si l’administration se permet ce type de comportements vis-à-vis de l’organisation syndicale majoritaire, quel traitement est réservé aux personnels ?

De nombreux collègues nous ont exprimé leur soutien mais aussi leur colère et leurs inquiétudes. « Illégal », « Dictature », « On prétend défendre les Valeurs de la République en nous ramenant à l’époque de Germinal », « On bosse comme des fous sans aucune reconnaissance et on veut interdire aux syndicats de s’intéresser à nous » etc. Toutes proportions gardées dans le respect de l’histoire des combats de la classe ouvrière pour voir émerger un droit social, il est bien question du respect des lois de la République. Le droit syndical autorise les visites de service pour distribuer des documents et pour collecter les cotisations syndicales. Le droit syndical oblige l’administration à répondre à nos demandes concernant les locaux syndicaux et les panneaux d’affichage syndical.

« Il ne faut pas avoir peur du dialogue social », nous empruntons les mots de monsieur le Directeur Général des Ressources Humaines pour le citer quand il nous indique le répéter régulièrement aux recteurs et SG d’académie. Nous disons chiche ! Pour FO, les instances sont le lieu privilégié de ce que vous appelez « dialogue social ». Pourquoi dans notre académie il aura fallu attendre le mois de décembre pour que le CTSA soit convoqué ? Nous trouvons la réponse à cette question dans les propos indécents tenus par les représentants de l’administration lorsqu’ils pensaient à tort avoir coupé le système de visioconférence le 2 mars 2021.

Aucun représentant FO n’est ici pour jouer un jeu malsain qui reviendrait à chercher à vous faire « sortir de vos gonds ». Nous sommes ici pour porter les mandats confiés par nos instances syndicales et par les nombreux personnels qui nous font confiance. Nous n’aspirons ni à vous agacer ni à être suffisamment complaisants pour vous plaire. Ce que nous revendiquons, c’est la régularité, la sincérité et le respect mutuel dans les relations sociales. Ce que nous revendiquons, c’est la liberté et l’indépendance.

L’égalité de traitement due aux personnels est mise à mal par le pseudo plan de revalorisation indemnitaire de la filière administrative et les conditions de mise en œuvre de la clause de revoyure pour les personnels ITRF. Les agents des services déconcentrés de l’académie de Grenoble ont reçu une belle claque ! Affectés dans les services les plus mal dotés en postes, ils ont bénéficié d’augmentations au rabais pour certains, à zéro euro pour d’autres. En ne respectant pas l’engagement d’information sur le montant de revalorisation et le classement dans les groupes de fonctions, l’administration a laissé les collègues administratifs s’interroger devant leur fiche de paye. Et apprendre que nombre d’entre eux sont exclus ! Et apprendre que dans plusieurs académies les montants d’IFSE sont supérieurs. Et apprendre que dans certaines académies la mise en œuvre des revalorisations a pris du retard dans l’attente des arbitrages ministériels suite à des demandes de rallonge budgétaire qui auraient été formulées par les secrétaires généraux d’académie.

Pour les personnels de ces académies, l’augmentation de l’IFSE dans le cadre du Grenelle de l’Education est significative et nous nous en félicitons pour eux, ce rattrapage attendu depuis longtemps rejoint nos revendications, il n’est que justice au regard du régime indemnitaire d’autres ministères. Pour autant, cela ne compense en aucune manière la perte salariale constatée depuis quelques années. Rappelons que les primes ne comptent quasiment pas pour la pension et peuvent varier en fonction des changements de postes. Rappelons également que si l’évolution du point d’indice avait au moins suivi l’inflation, les personnels percevraient entre 250 € et 500 € de plus par mois en début de carrière.

Pour l’académie de Grenoble, FO avait dénoncé la modicité de l’enveloppe et avait insisté sur la nécessité de solliciter une rallonge budgétaire, dans un contexte où la hausse des prix n’a jamais été aussi élevée. Ces interventions ont juste provoqué l’ire de madame la secrétaire générale de l’académie qui reprochait à FO de s’exprimer sur un plan du ministre que notre organisation syndicale n’avait pas signé au niveau national.

À Grenoble, les personnels attendront et subissent la double peine. La punition est même triple voire quadruple voire pire. Voilà que nous apprenons que les personnels de catégorie C qui ont assuré ou qui assurent des intérims sur des postes de catégorie B, comme ceux chargés de missions à responsabilités particulières, ont vu le montant de leur revalorisation indemnitaire calculé au 1er janvier 2021 amputé de la bonification indemnitaire. Quelle indignité ! Ces collègues ne bénéficiaient même pas d’un IFSE de catégorie supérieure mais juste d’une cinquantaine d’euros par mois. Et voilà qu’ils ont eu la désagréable surprise de voir cette maigre indemnité volée à titre rétroactif.

Pour les titulaires, pour les contractuels, pour les personnels de toute catégorie, le manque de reconnaissance et les humiliations de l’administration ne sont plus supportables. La coupe est pleine, les personnels vous le feront savoir.

Nous ne croyons pas aux promesses de « bienveillance » répétées à l’envi par notre administration. Nous défendons la fraternité qui devrait naturellement s’imposer, y compris dans l’organisation du travail et dans la gestion des personnels. Nous sommes malheureusement loin du compte. FO rejette toute tentative pour opposer les personnels entre eux.

Nous reprenons à notre compte la déclaration de la FNEC FP-FO lors du dernier Comité technique ministériel : « La FNEC FP-FO est aux côtés des personnels de services de gestion des payes et carrières. Nous revendiquons depuis des années la création des postes nécessaires pour assurer les missions. L’administration de l’Education nationale est aujourd’hui dans une impasse : en demandant aux agents administratifs de faire toujours plus de travail en étant toujours moins nombreux, le ministre espérait-il un miracle ? Le miracle n’a pas eu lieu, les services ne parviennent même plus à effectuer les opérations de paye dans les délais. Le 25 octobre dernier, monsieur le DGRH a adressé aux fédérations et organisations syndicales représentatives un courrier électronique relatif à des dysfonctionnements sur la paye d’octobre, indiquant les mesures prises pour rectifier le tir. Alors même que ces dysfonctionnements impactaient les plus bas salaires, les personnels de l’académie de Grenoble par exemple ont eu la désagréable surprise de voir leur salaire amputé sans information préalable et sans qu’aucun acompte ne soit prévu pour le 4 novembre. » Fin de citation.

Dans notre académie, l’administration assume désormais la priorisation des opérations impactant directement la paye. Compte tenu de la masse de travail, l’administration a choisi de reporter le traitement des tableaux d’avancement pour les ADJENES. Les « reclassements » promis aux personnels contractuels en 2018 n’ont jamais pu être mis en œuvre alors que les pseudos grilles mises en place sont aujourd’hui caduques car rattrapées par le niveau du SMIC.

FO redit que ces dysfonctionnements ne sont pas imputables aux agents qui sont aujourd’hui au bord de l’asphyxie ! La sous-administration de notre académie c’est avant tout le manque de postes dont les services crèvent. Un autre miracle n’a pas eu lieu : qui pouvait sérieusement croire que l’augmentation exponentielle de la contractualisation et l’accumulation des réformes à mettre en œuvre dans des délais de plus en plus contraints seraient absorbées sans moyens supplémentaires ?

Nos positions sont constantes, il ne s’agit pas d’incriminer les collègues gestionnaires ou leurs encadrants, en qualifiant par exemple comme l’administration leurs méthodes de travail de « travail à l’ancienne qui manque de modernité ». Nous mesurons leur investissement et leur expertise. Mais peut-on écoper à la petite cuillère un bateau qui coule ? L’administration ne peut pas d’un côté refuser de pourvoir les emplois permanents par des recrutements statutaires en utilisant notamment les listes complémentaires, refuser de généraliser les contrats d’un an pour les collègues qui assurent des missions permanentes, multiplier les petits contrats et les actes de gestion qu’ils entrainent, et de l’autre ne pas recruter massivement les personnels de gestion administrative nécessaires pour suivre toutes ces opérations qui demandent expertise et précision. Car au final, tous sont victimes : les collègues gestionnaires exténués, surchargés de travail, et les personnels gérés qui se retrouvent dans des situations parfois dramatiques.

Nous réaffirmons nos revendications, la transformation de tous les contrats en contrats d’un an, et le recrutement de tous les personnels pour répondre aux besoins.

Comme nous l’avons toujours fait, FO restera aux côtés des personnels, de tous les personnels. Les personnels du rectorat ont listé leurs revendications, dans lesquelles les personnels des DSDEN, des secrétariats de circonscription, des CIO, des EPLE, de toutes les structures se reconnaîtront. Leurs revendications pour défendre leurs rémunérations, leurs conditions de travail, leurs postes, le rejet de la précarité, le respect des agents et de leur travail, le refus de toute forme de clientélisme et de privilège, le devoir d’exemplarité dans la gestion des personnels comme dans l’utilisation de l’argent public, la fin des humiliations et des sautes d’humeur, leurs mots sont les nôtres, leurs revendications sont les nôtres. Ils savent pouvoir compter sur nous en toutes circonstances.