Revalorisation indemnitaire 2023 : pas grand-chose pour les uns, la diète pour les autres ! Et vive la solidarité !

Les secrétaires généraux des académies de Grenoble, Clermont-Ferrand et Lyon ont réuni les organisations syndicales représentatives le jeudi 9 novembre 2023 pour un Groupe de Travail relatif aux revalorisations indemnitaires.

Ce GT régional faisait suite à des travaux précédemment conduits par le ministère qui promettait des revalorisations en deux parties : un forfait fixe et un complément moyen variable en fonction de la région et de l’académie.

Pour 2023, des revalorisations d’IFSE avec effet rétroactif au 1er janvier 2023 vont concerner les ITRF – avec des montants différenciés entre les ITRF informaticiens et les ITRF des autres BAP – et les seuls ADJAENES pour la filière administrative. Zéro pour les SAENES. Zéro pour les Attachés.

FO a rappelé que la majorité des organisations syndicales – FO, FSU, CGT – a refusé de signer le plan Blanquer de revalorisation de la filière administrative validé par l’UNSA, la CFDT et le SNALC. Ce plan permet au ministère de limiter toutes les discussions salariales à des mesurettes indemnitaires.

FO a aussi rappelé son intervention auprès du ministre Attal qui, en réponse, s’est engagé à ne pas fermer la porte à des mesures indiciaires en 2024. Nous verrons si cet engagement en paroles se traduira en actes.

Le mandat que nous porterons dans le cadre de ces discussions qui s’ouvriront fin 2023 pour défendre les intérêts des collègues, c’est la revalorisation des grilles indiciaires et de la valeur du point d’indice, c’est l’alignement des régimes indemnitaires sur les taux maximums de la Fonction publique et leur intégration dans le traitement indiciaire.

FO a redit ses positions : ces quelques « mesurettes », qui s’inscrivent dans un contexte économique marqué par une inflation élevée et durable, ne sont pas de l’indiciaire ! Depuis 2000, les personnels ont perdu 27,5% de pouvoir d’achat, les grilles indiciaires sont régulièrement rattrapées et dépassées par le niveau du SMIC !

L’indemnitaire, qui ne comptera quasiment pas pour la retraite, atteint déjà en moyenne 1/3 de nos rémunérations, ce qui a des effets désastreux sur le montant des pensions de retraite !

FO a également redit son opposition au RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), ce que défend FO, c’est l’égalité de traitement : à corps et grade identiques, IFSE identique !

Désormais, l’administration va jusqu’à différencier les revalorisations des personnels ITRF selon leur BAP : une deuxième revalorisation pour les collègues des services informatiques et une première pour les autres BAP dont les ATRF affectés en EPLE avec des montants plus faibles pour les ITRF non informaticiens.

Cette discrimination salariale est justifiée par l’administration par des difficultés de recrutement pour les services informatiques.

Pourtant, FO remarque comme l’ensemble des collègues que les viviers de remplacement sont vides pour toutes les filières…

Au niveau national, FO avait alerté le ministère sur les risques de dérive quant au complément laissé au bon vouloir des académies et des régions académiques.

Le GT du 9 novembre démontre que ces risques vont se réaliser notamment pour les personnels de l’académie de Grenoble, privés de la part complémentaire de revalorisation indemnitaire, ils n’auront que le montant forfaitaire fixé par le ministère.

Oubliant la grave sous-dotation en postes des services de l’académie de Grenoble, la région académique considère que les montants d’IFSE sont suffisamment élevés à Grenoble et ne méritent donc pas la part complémentaire.

FO dénonce l’expression d’une administration hors-sol, déconnectée du quotidien de travail des personnels asphyxiés par des surcharges de travail démentielles et des pressions permanentes pour assurer leurs missions sans les moyens nécessaires.

Les dysfonctionnements dans la gestion des rémunérations et des carrières sont aussi criants que scandaleux mais ne semblent pas suffire à alerter la
direction académique sur la situation alarmante des services placés sous son autorité.

FO dénonce une fois de plus les conditions de travail insoutenables des services de gestion RH qui devront appliquer ces mesures, soumis à des cadences infernales avec toutes les modifications à effectuer dans des délais intenables et avec des outils déficients, dont RENOIRH, véritable outil de souffrance pour les agents gérés comme pour les utilisateurs !

Montant annuel brut de la revalorisation indemnitaire (avec effet rétroactif au 1er janvier 2023) versé en paye de novembre aux agents concernés :

CSA Spécial des services académiques du 24 mars 2023 : les raisons du boycott par FO

FO, comme l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, a appelé à la grève dès le 19 janvier et soutient les mobilisations, initiatives et grèves reconductibles en cours à travers tout le territoire qui expriment le rejet de tous.

Les piquets de grève, les occupations de lieux stratégiques, les rassemblements de jour comme de nuit, les manifestations massives se multiplient, toujours dans l’objectif de faire échec au projet du gouvernement. 49.3 ou pas, il n’y a pas d’autre option que le retrait !

C’est dans ce contexte que le Comité social d’administration spécial pour les services académiques a été convoqué par la rectrice de l’académie de Grenoble.

Pour FO, il était inapproprié de siéger dans une instance qui même si elle était attendue depuis des mois – la dernière ayant eu lieu le 28 juin 2022 !!! – prévoyait dans son ordre du jour de nous présenter des sujets et des décisions déjà entérinés. C’est cela le dialogue social, ni plus ni moins que le mépris de la démocratie sociale ! C’est de cette manière que notre administration respecte les personnels ! Pour FO, l’action syndicale doit se faire dans le seul but de défendre et d’informer les personnels que nous représentons. Notre rôle, c’est d’être présents au quotidien pour les collègues, pas d’aller écouter poliment les décisions déjà appliquées d’une administration hors-sol !

Le président Macron, dans son intervention télévisée, s’est encore enfoncé dans le mensonge et le mépris des salariés comme de la population.

FO a donc décidé de boycotter le CSA SA des services déconcentrés de l’académie de Grenoble suite au piétinement inédit de la démocratie dans notre pays. En effet, qui peut siéger dans une instance académique alors que la volonté de millions exprimée dans la rue, et par l’ensemble des syndicats est reniée par un gouvernement aux abois qui n’a que la répression comme seule option. Pour FO c’est impossible.

Notre place est aux côtés des collègues et de l’ensemble des salariés en grève pour certains depuis des semaines pour arracher le retrait de la réforme des retraites sur les piquets de grève.

Notre place est aux côtés des manifestants qui sont dans la rue de jour comme de nuit contre ce gouvernement totalement illégitime, qui ne tient plus qu’à un fil.

FO appelle les collègues à renforcer et à s’engager dans la grève jusqu’au retrait.

Les personnels des services déconcentrés prennent toute leur place dans ce mouvement.

Pour toutes ces raisons, FO n’a pas participé au CSA spécial du 24 mars 2023. Alors même qu’une intersyndicale très large FO, FSU, UNSA boycotte le Comité social d’administration académique prévu le lundi 27 mars 2023 ainsi que la CAPA des enseignants du second degré le mardi 28 mars pour les mêmes raisons, les représentants FO ont été les seuls à boycotter l’instance des services déconcentrés ! C’est dommage pour les personnels des services déconcentrés !

FO appelle les personnels des services déconcentrés comme l’ensemble des salariés à se mobiliser pour faire échec à la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le mardi 28 mars et aussi longtemps que nécessaire, tous dans la rue !

Nous resterons mobilisés jusqu’au retrait : si le gouvernement ne recule pas, nous ne reculerons pas !

Personnels administratifs et ITRF, « On fait comme on a dit » !

L’académie de Grenoble est la plus mal dotée en postes pour ses services déconcentrés (rectorat et DSDEN, circonscriptions d’IEN, CMS) et dans les EPLE le constat est le même. Partout, les personnels administratifs et ITRF sont maltraités par l’administration et expriment leur ras le bol face au manque de considération.

Subir des surcharges de travail grandissantes avec des outils bien souvent obsolètes et inadaptés, se voir confier des missions toujours plus complexes sans moyens, subir un défaut de formation criant, appliquer des réformes multiples à toutes vitesse, etc. Trop c’est trop !!!

La conséquence, c’est la perte de sens, la perte de confiance dans l’institution, de la souffrance. Inévitablement les burn-out se multiplient dans des proportions inquiétantes et nous avons à déplorer plusieurs suicides et tentatives de suicide de collègues.

Le SPASEEN-FO reste déterminé à défendre les intérêts des personnels. Le mépris de l’administration ne pourra jamais nous conduire à la résignation ou à la connivence avec notre employeur.

Quand la direction de l’académie ose répondre à ces situations dramatiques de souffrance au travail que « les consignes ministérielles doivent être appliquées, le travail doit se faire, quoi qu’il en coûte » c’est la démonstration que la santé des personnels est tout sauf une priorité. De la même manière, lorsque des propositions aussi farfelues que des séances de yoga dans le patio du rectorat sont formulées pour améliorer les conditions de travail, cela illustre bien le côté hors-sol de l’administration.

Refusant toute enquête sur les suicides et tentatives de suicides de personnels notamment administratifs, malgré les demandes répétées de l’ensemble des membres du CHSCT Spécial (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), la rectrice commande un audit auprès d’un cabinet d’expertise privé, le cabinet SECAFI (groupe ALPHA).

En plein scandale sur les dépenses faramineuses des administrations d’Etat auprès de cabinets privés d’expertise, la rectrice choisit un cabinet du groupe ALPHA fondé par un proche du président Macron. La rectrice refuse de communiquer le coût de cette opération affirmant qu’elle coûtera « très chère » mais que cela ne nous regarde pas !

Il n’y a aucune trace d’un appel d’offre, et la rectrice refuse de répondre aux interrogations de FO sur le respect des règles relatives à la passation des marchés publics.

FO dénonce et condamne cette dérive qui nous interroge sur la bonne utilisation de l’argent public et sur l’avenir du Service public neutre et indépendant du pouvoir politique.

Comment ne pas imaginer que cette somme inconnue mais à priori importante, n’aurait pas pu être employée pour favoriser l’augmentation des rémunérations des collègues ou encore permettre de commander des fournitures et équipements qui manquent cruellement (stylos, calendriers, climatiseurs, etc.) ?

Les représentants des personnels au CHSCT des services ont été convoqués le mardi 12 avril pour une présentation du cabinet SECAFI, sans communication du cahier des charges établi par l’administration. Avant même cette réunion, la rectrice avait acté que les élus du personnel accompagneraient cette démarche. Nous avons découvert par une voie détournée le contenu de la commande qui est particulièrement flou et exclut d’office tous les personnels des DSDEN.

Pour FO, c’est clair : notre organisation syndicale et ses représentants ne sont ni stupides ni dociles, FO n’acceptera jamais d’être mis sous la tutelle de l’administration.
Au contraire, libres et indépendants, nos mandats nous sont confiés uniquement par les personnels pour les défendre ainsi que leurs conditions de travail et leur santé.

Notre position de syndicat majoritaire dans les services nous oblige vis-à-vis de tous les personnels, nous ne trahirons jamais leurs intérêts.

Nos collègues nous expriment massivement leur perte de confiance envers l’institution qui les soumet à une pression infernale sans tenir compte de l’impact des directives, ordres, contre ordres, remise en cause de leurs méthodes de travail, etc., sur leurs conditions de travail.

Les responsables de ce chaos sont aujourd’hui à la commande d’un audit qui viendrait identifier les causes des dysfonctionnements et les résoudre. C’est une mascarade et c’est contraire à la réglementation. Quiconque s’intéresse au quotidien de travail des personnels peut voir sans difficulté la tentative de manipulation grossière !

C’est donc sans ambiguïté que les représentants FO, contrairement à la FSU, la CFDT et l’UNSA, refusent de participer à ces travaux. Les personnels connaissent les représentants FO et les valeurs qu’ils défendent sans compromission. En toutes circonstances, ils savent pouvoir compter sur nous pour ne pas transgresser ces valeurs.

La rectrice a conclu la réunion du 12 avril en s’adressant au cabinet SECAFI et aux autres organisations syndicales : « On fait comme on a dit ». FO reprend cette phrase à son compte, nous continuerons à faire, mais dans les règles et dans le respect des personnels, de tous les personnels.

FO vous informe : Revalorisations 2022 pour les personnels administratifs

Le ministère a convoqué un groupe de travail relatif à la revalorisation des personnels de la filière administrative le 12 janvier 2022. Dans la foulée, l’administration de l’académie de Grenoble a envoyé un courriel d’information aux personnels administratifs le 14 janvier.
Ce courriel annonce des revalorisations indemnitaires pour les personnels de catégories A et B, pour des montants bruts annuels allant de 850 à 2100 euros. Il annonce également toute une série de mesures qui devront intervenir en paie de mars. FO alerte une fois de plus sur la situation des services de gestion du personnel au bord de l’asphyxie en raison de surcharge de travail. Sans moyens supplémentaires, comment absorber ces nouvelles missions ?

Le compte n’y est pas !

Le secrétariat général de l’académie de Grenoble « oublie » d’informer les personnels que le ministère a prévu deux enveloppes supplémentaires pour les revalorisations d’IFSE des personnels de catégories A et B, l’une pour la convergence indemnitaire entre les académies et l’autre pour des ajustements au sein des académies. Ainsi, le ministère indique que la moyenne de revalorisation indemnitaire devrait être en 2022 d’un montant annuel brut de 3270 € pour les A et 1710 € pour les B.
Le SPASEEN-FO rappelle qu’en 2021 déjà, le montant des revalorisations était loin des promesses de niveaux « historiques et considérables » pour les personnels de l’académie de Grenoble. Nombre d’entre eux ont été exclus des revalorisations indemnitaires promises, notamment les SAENES non logés. Cela s’explique notamment par une enveloppe largement insuffisante (1,1 million d’euros pour toute la filière administrative) et par des taux d’abattement très élevés dans notre académie pour les personnels administratifs logés. FO maintient sa revendication pour le versement de l’intégralité de l’IFSE aux personnels administratifs, logés ou non et rappelle que ces personnels sont les seuls à subir un abattement : c’est une discrimination aussi inacceptable qu’illégitime.

Trop de personnels exclus des revalorisations indemnitaires

Pour 2022, les personnels de catégorie C, comme les collègues ITRF, les agents contractuels et les personnels Jeunesse et Sports sont carrément exclus ! Le secrétariat général de l’académie de Grenoble indique un gain moyen de 614 € brut annuel pour les ADJAENES suite au reclassement dans une nouvelle grille indiciaire en janvier 2022. Infox ou intox ? Ce montant, calculé par le ministère, inclut en réalité la mise à jour des grilles indiciaires suite aux augmentations légales du SMIC depuis 2021 ! Ce montant inclut également l’aumône du ministère qui octroie un an de réduction d’ancienneté pour les ADJAENES titulaires.

Non à la double peine

Les organisations syndicales sont convoquées pour un groupe de travail le 25 janvier : les représentants FO refuseront comme à leur habitude d’être les idiots utiles de l’administration en servant de caution à des décisions imposées sans négociation pour consacrer la maltraitance des personnels de l’académie de Grenoble. En effet, il est inacceptable que les collègues qui exercent dans l’académie la plus mal dotée en postes administratifs soient aussi les plus mal lotis sur leur IFSE !
Pour FO, les salaires c’est d’abord le traitement indiciaire. Les traitements de toutes les catégories sont au fil des années rattrapés par le niveau du SMIC sans qu’aucune mesure indiciaire ne soit mise en œuvre. La conséquence, ce sont des niveaux de pension de retraite indigents pour la majorité des personnels administratifs. Rappelons qu’un Attaché commence aujourd’hui sa carrière avec un traitement indiciaire qui correspond à moins de 114% du SMIC !

Promotions et requalifications : du concret s’il vous plait !

À la veille des élections présidentielles, le ministère nous annonce un repyramidage important qui permettra des requalifications de C en B et de B en A … sur 6 ans ! FO exige la transparence pour toutes les opérations de requalifications 2022, pour les listes d’aptitude comme pour l’affectation des lauréats de concours internes. Quels seront les cibles du plan de requalification pour l’académie de Grenoble ? Quelles perspectives de requalification sur poste pour les collègues SAENES adjoints-gestionnaires, ADJAENES secrétaires de circonscription, secrétaires d’intendance ou de direction, gestionnaires RH ou examens et concours, personnels administratifs des CIO, etc…

Une administration en crise permanente

Selon l’administration, toutes ces mesures visent à corriger le manque d’attractivité de la filière administrative, notamment pour la catégorie A. Qui peut sérieusement imaginer que ces revalorisations indemnitaires feront oublier le faible niveau des rémunérations en comparaison des autres ministères, les faibles perspectives d’évolution de carrière et les conditions de travail dégradées ? La réalité sur le terrain, ce sont des personnels à la limite de l’épuisement collectif qui doivent assurer leurs missions sans les moyens nécessaires. Ce sont également des personnels d’encadrement dont la charge de travail explose au point de supprimer toute notion de temps de travail puisqu’ils sont désormais fréquemment sollicités en soirée, le week-end et durant les vacances scolaires. Et cerise sur ce gâteau indigeste, la maltraitance des personnels prend de l’ampleur : pressions managériales – y compris envers les personnels d’encadrement -, désorganisation chronique, délais intenables, ordres et contre-ordres …

Trop c’est trop, il faut mettre un coup d’arrêt à ces dérives !

Les personnels peuvent en être certains : en toutes circonstances, FO continuera de les défendre et de porter leurs revendications. C’est notre rôle. C’est notre conception de l’indépendance syndicale.

Que l’on soit affecté en EPLE, en service, en CIO, en circonscription, en CMS, que l’on soit personnel de catégorie A, B, C ou contractuel, FO défend tous les personnels sans distinction.

RÉSISTER ! REVENDIQUER ! RECONQUÉRIR !

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 06 décembre 2021

Mesdames, Messieurs les membres du CTSA,

« Liberté, égalité, fraternité ». Cette devise, LA devise devrait tous nous mettre d’accord et guider sans faille l’action de l’administration qui se doit d’être exemplaire.

Liberté d’informer et de circuler. Egalité de traitement des agents. Fraternité et non bienveillance.

Madame la secrétaire générale, notre organisation syndicale, comme d’autres, a été construite sur les valeurs qui sont celles de la République. Notre organisation syndicale, comme les autres, est et restera un outil d’information, d’organisation et de défense de leurs droits pour les personnels. En attaquant notre organisation syndicale ou toute autre organisation syndicale, vous vous attaquez aux Valeurs de la République héritées des conquêtes sociales et du Conseil national de la Résistance entre autres.

Après nous avoir expliqué que la loi de Transformation de la Fonction publique nous interdisait de vous alerter sur l’absence de traitement d’un signalement d’une assistante sociale pour permettre à une collègue de bénéficier d’un changement d’affectation pour échapper à un conjoint violent. Après nous avoir expliqué que la même LTFP obligerait chaque personnel accompagné par notre OS à vous fournir un mandat écrit quel que soit l’objet de l’accompagnement. Vous justifiez désormais l’interdiction d’accès aux services de l’académie de Grenoble pour les représentants mandatés par les OS par la circulaire Fonction publique de 2014 qui viendrait … restreindre les dispositions d’un décret et quel décret, le 82-447 !

Nous ne pouvons même pas sourire de cette situation ubuesque tant elle est dramatique pour l’ensemble des personnels et pour le Service public de l’Education nationale dans notre académie. En effet, à la victimisation nous préférons la détermination pour défendre le droit syndical et à travers ce droit syndical les droits de tous les personnels. Surtout, nous restons au contact des personnels en permanence. Si l’administration se permet ce type de comportements vis-à-vis de l’organisation syndicale majoritaire, quel traitement est réservé aux personnels ?

De nombreux collègues nous ont exprimé leur soutien mais aussi leur colère et leurs inquiétudes. « Illégal », « Dictature », « On prétend défendre les Valeurs de la République en nous ramenant à l’époque de Germinal », « On bosse comme des fous sans aucune reconnaissance et on veut interdire aux syndicats de s’intéresser à nous » etc. Toutes proportions gardées dans le respect de l’histoire des combats de la classe ouvrière pour voir émerger un droit social, il est bien question du respect des lois de la République. Le droit syndical autorise les visites de service pour distribuer des documents et pour collecter les cotisations syndicales. Le droit syndical oblige l’administration à répondre à nos demandes concernant les locaux syndicaux et les panneaux d’affichage syndical.

« Il ne faut pas avoir peur du dialogue social », nous empruntons les mots de monsieur le Directeur Général des Ressources Humaines pour le citer quand il nous indique le répéter régulièrement aux recteurs et SG d’académie. Nous disons chiche ! Pour FO, les instances sont le lieu privilégié de ce que vous appelez « dialogue social ». Pourquoi dans notre académie il aura fallu attendre le mois de décembre pour que le CTSA soit convoqué ? Nous trouvons la réponse à cette question dans les propos indécents tenus par les représentants de l’administration lorsqu’ils pensaient à tort avoir coupé le système de visioconférence le 2 mars 2021.

Aucun représentant FO n’est ici pour jouer un jeu malsain qui reviendrait à chercher à vous faire « sortir de vos gonds ». Nous sommes ici pour porter les mandats confiés par nos instances syndicales et par les nombreux personnels qui nous font confiance. Nous n’aspirons ni à vous agacer ni à être suffisamment complaisants pour vous plaire. Ce que nous revendiquons, c’est la régularité, la sincérité et le respect mutuel dans les relations sociales. Ce que nous revendiquons, c’est la liberté et l’indépendance.

L’égalité de traitement due aux personnels est mise à mal par le pseudo plan de revalorisation indemnitaire de la filière administrative et les conditions de mise en œuvre de la clause de revoyure pour les personnels ITRF. Les agents des services déconcentrés de l’académie de Grenoble ont reçu une belle claque ! Affectés dans les services les plus mal dotés en postes, ils ont bénéficié d’augmentations au rabais pour certains, à zéro euro pour d’autres. En ne respectant pas l’engagement d’information sur le montant de revalorisation et le classement dans les groupes de fonctions, l’administration a laissé les collègues administratifs s’interroger devant leur fiche de paye. Et apprendre que nombre d’entre eux sont exclus ! Et apprendre que dans plusieurs académies les montants d’IFSE sont supérieurs. Et apprendre que dans certaines académies la mise en œuvre des revalorisations a pris du retard dans l’attente des arbitrages ministériels suite à des demandes de rallonge budgétaire qui auraient été formulées par les secrétaires généraux d’académie.

Pour les personnels de ces académies, l’augmentation de l’IFSE dans le cadre du Grenelle de l’Education est significative et nous nous en félicitons pour eux, ce rattrapage attendu depuis longtemps rejoint nos revendications, il n’est que justice au regard du régime indemnitaire d’autres ministères. Pour autant, cela ne compense en aucune manière la perte salariale constatée depuis quelques années. Rappelons que les primes ne comptent quasiment pas pour la pension et peuvent varier en fonction des changements de postes. Rappelons également que si l’évolution du point d’indice avait au moins suivi l’inflation, les personnels percevraient entre 250 € et 500 € de plus par mois en début de carrière.

Pour l’académie de Grenoble, FO avait dénoncé la modicité de l’enveloppe et avait insisté sur la nécessité de solliciter une rallonge budgétaire, dans un contexte où la hausse des prix n’a jamais été aussi élevée. Ces interventions ont juste provoqué l’ire de madame la secrétaire générale de l’académie qui reprochait à FO de s’exprimer sur un plan du ministre que notre organisation syndicale n’avait pas signé au niveau national.

À Grenoble, les personnels attendront et subissent la double peine. La punition est même triple voire quadruple voire pire. Voilà que nous apprenons que les personnels de catégorie C qui ont assuré ou qui assurent des intérims sur des postes de catégorie B, comme ceux chargés de missions à responsabilités particulières, ont vu le montant de leur revalorisation indemnitaire calculé au 1er janvier 2021 amputé de la bonification indemnitaire. Quelle indignité ! Ces collègues ne bénéficiaient même pas d’un IFSE de catégorie supérieure mais juste d’une cinquantaine d’euros par mois. Et voilà qu’ils ont eu la désagréable surprise de voir cette maigre indemnité volée à titre rétroactif.

Pour les titulaires, pour les contractuels, pour les personnels de toute catégorie, le manque de reconnaissance et les humiliations de l’administration ne sont plus supportables. La coupe est pleine, les personnels vous le feront savoir.

Nous ne croyons pas aux promesses de « bienveillance » répétées à l’envi par notre administration. Nous défendons la fraternité qui devrait naturellement s’imposer, y compris dans l’organisation du travail et dans la gestion des personnels. Nous sommes malheureusement loin du compte. FO rejette toute tentative pour opposer les personnels entre eux.

Nous reprenons à notre compte la déclaration de la FNEC FP-FO lors du dernier Comité technique ministériel : « La FNEC FP-FO est aux côtés des personnels de services de gestion des payes et carrières. Nous revendiquons depuis des années la création des postes nécessaires pour assurer les missions. L’administration de l’Education nationale est aujourd’hui dans une impasse : en demandant aux agents administratifs de faire toujours plus de travail en étant toujours moins nombreux, le ministre espérait-il un miracle ? Le miracle n’a pas eu lieu, les services ne parviennent même plus à effectuer les opérations de paye dans les délais. Le 25 octobre dernier, monsieur le DGRH a adressé aux fédérations et organisations syndicales représentatives un courrier électronique relatif à des dysfonctionnements sur la paye d’octobre, indiquant les mesures prises pour rectifier le tir. Alors même que ces dysfonctionnements impactaient les plus bas salaires, les personnels de l’académie de Grenoble par exemple ont eu la désagréable surprise de voir leur salaire amputé sans information préalable et sans qu’aucun acompte ne soit prévu pour le 4 novembre. » Fin de citation.

Dans notre académie, l’administration assume désormais la priorisation des opérations impactant directement la paye. Compte tenu de la masse de travail, l’administration a choisi de reporter le traitement des tableaux d’avancement pour les ADJENES. Les « reclassements » promis aux personnels contractuels en 2018 n’ont jamais pu être mis en œuvre alors que les pseudos grilles mises en place sont aujourd’hui caduques car rattrapées par le niveau du SMIC.

FO redit que ces dysfonctionnements ne sont pas imputables aux agents qui sont aujourd’hui au bord de l’asphyxie ! La sous-administration de notre académie c’est avant tout le manque de postes dont les services crèvent. Un autre miracle n’a pas eu lieu : qui pouvait sérieusement croire que l’augmentation exponentielle de la contractualisation et l’accumulation des réformes à mettre en œuvre dans des délais de plus en plus contraints seraient absorbées sans moyens supplémentaires ?

Nos positions sont constantes, il ne s’agit pas d’incriminer les collègues gestionnaires ou leurs encadrants, en qualifiant par exemple comme l’administration leurs méthodes de travail de « travail à l’ancienne qui manque de modernité ». Nous mesurons leur investissement et leur expertise. Mais peut-on écoper à la petite cuillère un bateau qui coule ? L’administration ne peut pas d’un côté refuser de pourvoir les emplois permanents par des recrutements statutaires en utilisant notamment les listes complémentaires, refuser de généraliser les contrats d’un an pour les collègues qui assurent des missions permanentes, multiplier les petits contrats et les actes de gestion qu’ils entrainent, et de l’autre ne pas recruter massivement les personnels de gestion administrative nécessaires pour suivre toutes ces opérations qui demandent expertise et précision. Car au final, tous sont victimes : les collègues gestionnaires exténués, surchargés de travail, et les personnels gérés qui se retrouvent dans des situations parfois dramatiques.

Nous réaffirmons nos revendications, la transformation de tous les contrats en contrats d’un an, et le recrutement de tous les personnels pour répondre aux besoins.

Comme nous l’avons toujours fait, FO restera aux côtés des personnels, de tous les personnels. Les personnels du rectorat ont listé leurs revendications, dans lesquelles les personnels des DSDEN, des secrétariats de circonscription, des CIO, des EPLE, de toutes les structures se reconnaîtront. Leurs revendications pour défendre leurs rémunérations, leurs conditions de travail, leurs postes, le rejet de la précarité, le respect des agents et de leur travail, le refus de toute forme de clientélisme et de privilège, le devoir d’exemplarité dans la gestion des personnels comme dans l’utilisation de l’argent public, la fin des humiliations et des sautes d’humeur, leurs mots sont les nôtres, leurs revendications sont les nôtres. Ils savent pouvoir compter sur nous en toutes circonstances.

Carrières, mutations, ne renoncez pas à vos droits ! Confiez votre dossier au SPASEEN-FO !

LIGNES DIRECTRICES DE GESTION (LDG)

Ces trois mots ne vous disent encore pas grand-chose. Pourtant leur impact est immédiat sur votre carrière si vous n’y prenez pas garde.

Les LDG constituent le dispositif du gouvernement et du ministre Blanquer, au travers de la loi de transformation de la Fonction publique, pour livrer les personnels à l’arbitraire de l’administration. En effet, elles suppriment les commissions paritaires qui permettaient aux représentants syndicaux élus des personnels de contrôler que l’administration respectait l’égalité de traitement des collègues et qu’elle prenait en compte leur situation personnelle pour les mutations ou leur carrière antérieure concernant leur promotion ou leur avancement. Continuer la lecture de Carrières, mutations, ne renoncez pas à vos droits ! Confiez votre dossier au SPASEEN-FO !

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 9 avril 2021

Mesdames, Messieurs les membres du CTSA,

Madame la secrétaire générale, mesdames les secrétaires générales de DSDEN,

Monsieur le secrétaire général de région académique,

Nous commencerons évidemment cette déclaration par un retour sur la précédente séance du CTSA, qui s’est tenue le 2 mars dernier. Jamais nous n’avions vécu un tel niveau de mépris au sein de cette instance. Tensions, crispations, exaspération, refus de parole, refus de réponse, refus de respect de la règlementation, les limites n’ont-elles pas été dépassées ?

Qui plus est – cerise sur le gâteau – les membres du secrétariat général ont tenu des propos effarants et inquiétants, à l’issue de la séance, sur le canal de visioconférence, sans même s’inquiéter de la présence de tiers, parties prenantes de la séance du CTSA. Cela, sans avoir basculé sur un canal dédié. Faut-il y voir l’insoutenable légèreté de l’Administration envers ses personnels ? Continuer la lecture de Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 9 avril 2021

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au GT DNB du 26 mars 2021

Les représentants des personnels ont interrogé l’administration sur le transfert du service DNB au sein de la DEC du rectorat, lors du dernier CTSA. Cette information nous est parvenue par des collègues, sans aucune discussion préalable devant cette instance. L’administration organise aujourd’hui un GT, alors même que le projet est ficelé, à tel point que sa mise en œuvre est déjà effective… Continuer la lecture de Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au GT DNB du 26 mars 2021

Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 2 mars 2021

Mesdames, Messieurs les membres du CTSA,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour un CTSA qui aurait dû se tenir il y a un mois. En lieu et place de cette instance, l’administration a fait le choix de convoquer un simple groupe de travail sans ordre du jour. Suite aux demandes formulées par plusieurs organisations syndicales, une « Feuille de route RH » a été envoyée. Pour FO, ce document, qui n’avait pas vocation à être diffusé, est à mi-chemin entre la blague de mauvais goût et la provocation. Dans un communiqué envoyé via les OSTIC, FO appelait madame la rectrice à siffler la fin de la récré. Les très nombreux retours de collègues nous démontrent, si besoin était, que nos analyses sont en adéquation avec les préoccupations des personnels que nous représentons. Continuer la lecture de Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de GRENOBLE au CTSA du 2 mars 2021

Les promotions des personnels à la tête du client

Le ministère va appliquer, pour la prochaine campagne de promotions, une des mesures de la loi dite de « transformation de la Fonction publique ». Elle sera également appliquée au niveau académique en lieu et place des CAP.

Concrètement, ça veut dire quoi ? L’administration va remplacer les représentants du personnel, élus lors des élections professionnelles, par des personnels ou personnes extérieures, dont on ne saura rien, choisis directement et de manière discrétionnaire, et qui seront chargés de juger les dossiers de candidatures pour choisir qui peut être promu ou pas.

Ces « collèges d’experts » seront donc chargés de notre carrière, de nos promotions, de l’examen des dossiers des personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé. Continuer la lecture de Les promotions des personnels à la tête du client