Revalorisation indemnitaire 2023 : pas grand-chose pour les uns, la diète pour les autres ! Et vive la solidarité !

Les secrétaires généraux des académies de Grenoble, Clermont-Ferrand et Lyon ont réuni les organisations syndicales représentatives le jeudi 9 novembre 2023 pour un Groupe de Travail relatif aux revalorisations indemnitaires.

Ce GT régional faisait suite à des travaux précédemment conduits par le ministère qui promettait des revalorisations en deux parties : un forfait fixe et un complément moyen variable en fonction de la région et de l’académie.

Pour 2023, des revalorisations d’IFSE avec effet rétroactif au 1er janvier 2023 vont concerner les ITRF – avec des montants différenciés entre les ITRF informaticiens et les ITRF des autres BAP – et les seuls ADJAENES pour la filière administrative. Zéro pour les SAENES. Zéro pour les Attachés.

FO a rappelé que la majorité des organisations syndicales – FO, FSU, CGT – a refusé de signer le plan Blanquer de revalorisation de la filière administrative validé par l’UNSA, la CFDT et le SNALC. Ce plan permet au ministère de limiter toutes les discussions salariales à des mesurettes indemnitaires.

FO a aussi rappelé son intervention auprès du ministre Attal qui, en réponse, s’est engagé à ne pas fermer la porte à des mesures indiciaires en 2024. Nous verrons si cet engagement en paroles se traduira en actes.

Le mandat que nous porterons dans le cadre de ces discussions qui s’ouvriront fin 2023 pour défendre les intérêts des collègues, c’est la revalorisation des grilles indiciaires et de la valeur du point d’indice, c’est l’alignement des régimes indemnitaires sur les taux maximums de la Fonction publique et leur intégration dans le traitement indiciaire.

FO a redit ses positions : ces quelques « mesurettes », qui s’inscrivent dans un contexte économique marqué par une inflation élevée et durable, ne sont pas de l’indiciaire ! Depuis 2000, les personnels ont perdu 27,5% de pouvoir d’achat, les grilles indiciaires sont régulièrement rattrapées et dépassées par le niveau du SMIC !

L’indemnitaire, qui ne comptera quasiment pas pour la retraite, atteint déjà en moyenne 1/3 de nos rémunérations, ce qui a des effets désastreux sur le montant des pensions de retraite !

FO a également redit son opposition au RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), ce que défend FO, c’est l’égalité de traitement : à corps et grade identiques, IFSE identique !

Désormais, l’administration va jusqu’à différencier les revalorisations des personnels ITRF selon leur BAP : une deuxième revalorisation pour les collègues des services informatiques et une première pour les autres BAP dont les ATRF affectés en EPLE avec des montants plus faibles pour les ITRF non informaticiens.

Cette discrimination salariale est justifiée par l’administration par des difficultés de recrutement pour les services informatiques.

Pourtant, FO remarque comme l’ensemble des collègues que les viviers de remplacement sont vides pour toutes les filières…

Au niveau national, FO avait alerté le ministère sur les risques de dérive quant au complément laissé au bon vouloir des académies et des régions académiques.

Le GT du 9 novembre démontre que ces risques vont se réaliser notamment pour les personnels de l’académie de Grenoble, privés de la part complémentaire de revalorisation indemnitaire, ils n’auront que le montant forfaitaire fixé par le ministère.

Oubliant la grave sous-dotation en postes des services de l’académie de Grenoble, la région académique considère que les montants d’IFSE sont suffisamment élevés à Grenoble et ne méritent donc pas la part complémentaire.

FO dénonce l’expression d’une administration hors-sol, déconnectée du quotidien de travail des personnels asphyxiés par des surcharges de travail démentielles et des pressions permanentes pour assurer leurs missions sans les moyens nécessaires.

Les dysfonctionnements dans la gestion des rémunérations et des carrières sont aussi criants que scandaleux mais ne semblent pas suffire à alerter la
direction académique sur la situation alarmante des services placés sous son autorité.

FO dénonce une fois de plus les conditions de travail insoutenables des services de gestion RH qui devront appliquer ces mesures, soumis à des cadences infernales avec toutes les modifications à effectuer dans des délais intenables et avec des outils déficients, dont RENOIRH, véritable outil de souffrance pour les agents gérés comme pour les utilisateurs !

Montant annuel brut de la revalorisation indemnitaire (avec effet rétroactif au 1er janvier 2023) versé en paye de novembre aux agents concernés :

CSA Spécial des services académiques du 24 mars 2023 : les raisons du boycott par FO

FO, comme l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, a appelé à la grève dès le 19 janvier et soutient les mobilisations, initiatives et grèves reconductibles en cours à travers tout le territoire qui expriment le rejet de tous.

Les piquets de grève, les occupations de lieux stratégiques, les rassemblements de jour comme de nuit, les manifestations massives se multiplient, toujours dans l’objectif de faire échec au projet du gouvernement. 49.3 ou pas, il n’y a pas d’autre option que le retrait !

C’est dans ce contexte que le Comité social d’administration spécial pour les services académiques a été convoqué par la rectrice de l’académie de Grenoble.

Pour FO, il était inapproprié de siéger dans une instance qui même si elle était attendue depuis des mois – la dernière ayant eu lieu le 28 juin 2022 !!! – prévoyait dans son ordre du jour de nous présenter des sujets et des décisions déjà entérinés. C’est cela le dialogue social, ni plus ni moins que le mépris de la démocratie sociale ! C’est de cette manière que notre administration respecte les personnels ! Pour FO, l’action syndicale doit se faire dans le seul but de défendre et d’informer les personnels que nous représentons. Notre rôle, c’est d’être présents au quotidien pour les collègues, pas d’aller écouter poliment les décisions déjà appliquées d’une administration hors-sol !

Le président Macron, dans son intervention télévisée, s’est encore enfoncé dans le mensonge et le mépris des salariés comme de la population.

FO a donc décidé de boycotter le CSA SA des services déconcentrés de l’académie de Grenoble suite au piétinement inédit de la démocratie dans notre pays. En effet, qui peut siéger dans une instance académique alors que la volonté de millions exprimée dans la rue, et par l’ensemble des syndicats est reniée par un gouvernement aux abois qui n’a que la répression comme seule option. Pour FO c’est impossible.

Notre place est aux côtés des collègues et de l’ensemble des salariés en grève pour certains depuis des semaines pour arracher le retrait de la réforme des retraites sur les piquets de grève.

Notre place est aux côtés des manifestants qui sont dans la rue de jour comme de nuit contre ce gouvernement totalement illégitime, qui ne tient plus qu’à un fil.

FO appelle les collègues à renforcer et à s’engager dans la grève jusqu’au retrait.

Les personnels des services déconcentrés prennent toute leur place dans ce mouvement.

Pour toutes ces raisons, FO n’a pas participé au CSA spécial du 24 mars 2023. Alors même qu’une intersyndicale très large FO, FSU, UNSA boycotte le Comité social d’administration académique prévu le lundi 27 mars 2023 ainsi que la CAPA des enseignants du second degré le mardi 28 mars pour les mêmes raisons, les représentants FO ont été les seuls à boycotter l’instance des services déconcentrés ! C’est dommage pour les personnels des services déconcentrés !

FO appelle les personnels des services déconcentrés comme l’ensemble des salariés à se mobiliser pour faire échec à la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le mardi 28 mars et aussi longtemps que nécessaire, tous dans la rue !

Nous resterons mobilisés jusqu’au retrait : si le gouvernement ne recule pas, nous ne reculerons pas !

Personnels administratifs et ITRF, « On fait comme on a dit » !

L’académie de Grenoble est la plus mal dotée en postes pour ses services déconcentrés (rectorat et DSDEN, circonscriptions d’IEN, CMS) et dans les EPLE le constat est le même. Partout, les personnels administratifs et ITRF sont maltraités par l’administration et expriment leur ras le bol face au manque de considération.

Subir des surcharges de travail grandissantes avec des outils bien souvent obsolètes et inadaptés, se voir confier des missions toujours plus complexes sans moyens, subir un défaut de formation criant, appliquer des réformes multiples à toutes vitesse, etc. Trop c’est trop !!!

La conséquence, c’est la perte de sens, la perte de confiance dans l’institution, de la souffrance. Inévitablement les burn-out se multiplient dans des proportions inquiétantes et nous avons à déplorer plusieurs suicides et tentatives de suicide de collègues.

Le SPASEEN-FO reste déterminé à défendre les intérêts des personnels. Le mépris de l’administration ne pourra jamais nous conduire à la résignation ou à la connivence avec notre employeur.

Quand la direction de l’académie ose répondre à ces situations dramatiques de souffrance au travail que « les consignes ministérielles doivent être appliquées, le travail doit se faire, quoi qu’il en coûte » c’est la démonstration que la santé des personnels est tout sauf une priorité. De la même manière, lorsque des propositions aussi farfelues que des séances de yoga dans le patio du rectorat sont formulées pour améliorer les conditions de travail, cela illustre bien le côté hors-sol de l’administration.

Refusant toute enquête sur les suicides et tentatives de suicides de personnels notamment administratifs, malgré les demandes répétées de l’ensemble des membres du CHSCT Spécial (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), la rectrice commande un audit auprès d’un cabinet d’expertise privé, le cabinet SECAFI (groupe ALPHA).

En plein scandale sur les dépenses faramineuses des administrations d’Etat auprès de cabinets privés d’expertise, la rectrice choisit un cabinet du groupe ALPHA fondé par un proche du président Macron. La rectrice refuse de communiquer le coût de cette opération affirmant qu’elle coûtera « très chère » mais que cela ne nous regarde pas !

Il n’y a aucune trace d’un appel d’offre, et la rectrice refuse de répondre aux interrogations de FO sur le respect des règles relatives à la passation des marchés publics.

FO dénonce et condamne cette dérive qui nous interroge sur la bonne utilisation de l’argent public et sur l’avenir du Service public neutre et indépendant du pouvoir politique.

Comment ne pas imaginer que cette somme inconnue mais à priori importante, n’aurait pas pu être employée pour favoriser l’augmentation des rémunérations des collègues ou encore permettre de commander des fournitures et équipements qui manquent cruellement (stylos, calendriers, climatiseurs, etc.) ?

Les représentants des personnels au CHSCT des services ont été convoqués le mardi 12 avril pour une présentation du cabinet SECAFI, sans communication du cahier des charges établi par l’administration. Avant même cette réunion, la rectrice avait acté que les élus du personnel accompagneraient cette démarche. Nous avons découvert par une voie détournée le contenu de la commande qui est particulièrement flou et exclut d’office tous les personnels des DSDEN.

Pour FO, c’est clair : notre organisation syndicale et ses représentants ne sont ni stupides ni dociles, FO n’acceptera jamais d’être mis sous la tutelle de l’administration.
Au contraire, libres et indépendants, nos mandats nous sont confiés uniquement par les personnels pour les défendre ainsi que leurs conditions de travail et leur santé.

Notre position de syndicat majoritaire dans les services nous oblige vis-à-vis de tous les personnels, nous ne trahirons jamais leurs intérêts.

Nos collègues nous expriment massivement leur perte de confiance envers l’institution qui les soumet à une pression infernale sans tenir compte de l’impact des directives, ordres, contre ordres, remise en cause de leurs méthodes de travail, etc., sur leurs conditions de travail.

Les responsables de ce chaos sont aujourd’hui à la commande d’un audit qui viendrait identifier les causes des dysfonctionnements et les résoudre. C’est une mascarade et c’est contraire à la réglementation. Quiconque s’intéresse au quotidien de travail des personnels peut voir sans difficulté la tentative de manipulation grossière !

C’est donc sans ambiguïté que les représentants FO, contrairement à la FSU, la CFDT et l’UNSA, refusent de participer à ces travaux. Les personnels connaissent les représentants FO et les valeurs qu’ils défendent sans compromission. En toutes circonstances, ils savent pouvoir compter sur nous pour ne pas transgresser ces valeurs.

La rectrice a conclu la réunion du 12 avril en s’adressant au cabinet SECAFI et aux autres organisations syndicales : « On fait comme on a dit ». FO reprend cette phrase à son compte, nous continuerons à faire, mais dans les règles et dans le respect des personnels, de tous les personnels.

FO vous informe : Revalorisations 2022 pour les personnels administratifs

Le ministère a convoqué un groupe de travail relatif à la revalorisation des personnels de la filière administrative le 12 janvier 2022. Dans la foulée, l’administration de l’académie de Grenoble a envoyé un courriel d’information aux personnels administratifs le 14 janvier.
Ce courriel annonce des revalorisations indemnitaires pour les personnels de catégories A et B, pour des montants bruts annuels allant de 850 à 2100 euros. Il annonce également toute une série de mesures qui devront intervenir en paie de mars. FO alerte une fois de plus sur la situation des services de gestion du personnel au bord de l’asphyxie en raison de surcharge de travail. Sans moyens supplémentaires, comment absorber ces nouvelles missions ?

Le compte n’y est pas !

Le secrétariat général de l’académie de Grenoble « oublie » d’informer les personnels que le ministère a prévu deux enveloppes supplémentaires pour les revalorisations d’IFSE des personnels de catégories A et B, l’une pour la convergence indemnitaire entre les académies et l’autre pour des ajustements au sein des académies. Ainsi, le ministère indique que la moyenne de revalorisation indemnitaire devrait être en 2022 d’un montant annuel brut de 3270 € pour les A et 1710 € pour les B.
Le SPASEEN-FO rappelle qu’en 2021 déjà, le montant des revalorisations était loin des promesses de niveaux « historiques et considérables » pour les personnels de l’académie de Grenoble. Nombre d’entre eux ont été exclus des revalorisations indemnitaires promises, notamment les SAENES non logés. Cela s’explique notamment par une enveloppe largement insuffisante (1,1 million d’euros pour toute la filière administrative) et par des taux d’abattement très élevés dans notre académie pour les personnels administratifs logés. FO maintient sa revendication pour le versement de l’intégralité de l’IFSE aux personnels administratifs, logés ou non et rappelle que ces personnels sont les seuls à subir un abattement : c’est une discrimination aussi inacceptable qu’illégitime.

Trop de personnels exclus des revalorisations indemnitaires

Pour 2022, les personnels de catégorie C, comme les collègues ITRF, les agents contractuels et les personnels Jeunesse et Sports sont carrément exclus ! Le secrétariat général de l’académie de Grenoble indique un gain moyen de 614 € brut annuel pour les ADJAENES suite au reclassement dans une nouvelle grille indiciaire en janvier 2022. Infox ou intox ? Ce montant, calculé par le ministère, inclut en réalité la mise à jour des grilles indiciaires suite aux augmentations légales du SMIC depuis 2021 ! Ce montant inclut également l’aumône du ministère qui octroie un an de réduction d’ancienneté pour les ADJAENES titulaires.

Non à la double peine

Les organisations syndicales sont convoquées pour un groupe de travail le 25 janvier : les représentants FO refuseront comme à leur habitude d’être les idiots utiles de l’administration en servant de caution à des décisions imposées sans négociation pour consacrer la maltraitance des personnels de l’académie de Grenoble. En effet, il est inacceptable que les collègues qui exercent dans l’académie la plus mal dotée en postes administratifs soient aussi les plus mal lotis sur leur IFSE !
Pour FO, les salaires c’est d’abord le traitement indiciaire. Les traitements de toutes les catégories sont au fil des années rattrapés par le niveau du SMIC sans qu’aucune mesure indiciaire ne soit mise en œuvre. La conséquence, ce sont des niveaux de pension de retraite indigents pour la majorité des personnels administratifs. Rappelons qu’un Attaché commence aujourd’hui sa carrière avec un traitement indiciaire qui correspond à moins de 114% du SMIC !

Promotions et requalifications : du concret s’il vous plait !

À la veille des élections présidentielles, le ministère nous annonce un repyramidage important qui permettra des requalifications de C en B et de B en A … sur 6 ans ! FO exige la transparence pour toutes les opérations de requalifications 2022, pour les listes d’aptitude comme pour l’affectation des lauréats de concours internes. Quels seront les cibles du plan de requalification pour l’académie de Grenoble ? Quelles perspectives de requalification sur poste pour les collègues SAENES adjoints-gestionnaires, ADJAENES secrétaires de circonscription, secrétaires d’intendance ou de direction, gestionnaires RH ou examens et concours, personnels administratifs des CIO, etc…

Une administration en crise permanente

Selon l’administration, toutes ces mesures visent à corriger le manque d’attractivité de la filière administrative, notamment pour la catégorie A. Qui peut sérieusement imaginer que ces revalorisations indemnitaires feront oublier le faible niveau des rémunérations en comparaison des autres ministères, les faibles perspectives d’évolution de carrière et les conditions de travail dégradées ? La réalité sur le terrain, ce sont des personnels à la limite de l’épuisement collectif qui doivent assurer leurs missions sans les moyens nécessaires. Ce sont également des personnels d’encadrement dont la charge de travail explose au point de supprimer toute notion de temps de travail puisqu’ils sont désormais fréquemment sollicités en soirée, le week-end et durant les vacances scolaires. Et cerise sur ce gâteau indigeste, la maltraitance des personnels prend de l’ampleur : pressions managériales – y compris envers les personnels d’encadrement -, désorganisation chronique, délais intenables, ordres et contre-ordres …

Trop c’est trop, il faut mettre un coup d’arrêt à ces dérives !

Les personnels peuvent en être certains : en toutes circonstances, FO continuera de les défendre et de porter leurs revendications. C’est notre rôle. C’est notre conception de l’indépendance syndicale.

Que l’on soit affecté en EPLE, en service, en CIO, en circonscription, en CMS, que l’on soit personnel de catégorie A, B, C ou contractuel, FO défend tous les personnels sans distinction.

RÉSISTER ! REVENDIQUER ! RECONQUÉRIR !

Rectorat de Grenoble Les personnels exigent une vraie reconnaissance de leur travail !

Grenoble, le 7 décembre 2021

Réunis avec FO en assemblée générale, les personnels du rectorat de Grenoble ont décidé de se mobiliser pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Personnels de tous services, titulaires et contractuels, administratifs et ITRF, ils exigent :

  • Des revalorisations d’IFSE dignes de ce nom, à la hauteur des annonces qui qualifient ces revalorisations de « considérables et historiques », sans exclure aucun personnel et sans contreparties.

L’attractivité des postes, c’est avant tout les salaires ! Dans certaines académies, l’administration a pris conscience de l’ampleur de la démotivation des personnels, usés, épuisés, en manque de reconnaissance et cette prise de conscience s’est traduite par des revalorisations importantes pour tous les agents ! Le signal envoyé par l’académie de Grenoble en accordant des miettes à certains et zéro à d’autres est détestable, c’est l’illustration du semblant de considération accordé aux agents. Pour les personnels de l’académie de Grenoble, académie la plus mal dotée en postes administratifs dans les services déconcentrés, ce n’est plus possible !

  • La reconnaissance de leur travail à la hauteur de sa valeur. Sans le travail de ceux que l’institution s’obstine à considérer comme des « personnels de l’ombre », l’Education nationale ne fonctionnerait pas, l’Education nationale n’existerait pas.
  • Le recrutement de personnels pour réduire la surcharge de travail qui devient intenable dans de nombreux services.
  • L’amélioration concrète des conditions de travail, il n’est plus possible de travailler sous pression, avec des cadences infernales, des délais intenables, des successions d’ordres et contre-ordres.
  • Moins d’opacité, plus de transparence sur l’organisation du travail, sur l’IFSE et toutes les primes versées, sur toutes les décisions impactant les conditions et le cadre de travail.
  • Du respect pour tous les collègues, titulaires et contractuels. Les personnels non titulaires sont de plus en plus nombreux, ils sont soumis à la même dégradation des conditions de travail et aux mêmes cadences infernales que les titulaires. Il est inacceptable de les enfermer dans la précarité, par des contrats courts et des salaires au rabais. Tous les personnels, contractuels et titulaires, réclament la reconnaissance qu’ils méritent.
  • La régularisation des heures supplémentaires effectuées par les personnels pour mener à bien leurs missions, souvent le soir et le week-end et la fin des heures supplémentaires pour respecter le temps de travail des agents.

Les personnels ne croient plus au Père Noël ni aux fables !
L’administration exige des agents qu’ils s’arrachent au quotidien pour remplir leurs missions, les agents exigent aujourd’hui de l’administration qu’elle s’arrache pour accorder des revalorisations conséquentes pour tous et réduire les cadences de travail !

Stop à la dégradation des conditions de travail ! Stop au mépris !

Le Syndicat FO des Personnels Administratifs des Services Extérieurs de l’Education Nationale a toujours défendu un syndicalisme de terrain, basé sur l’information des personnels, la défense de leurs intérêts et la construction des revendications avec eux.

Grenoble, le 30 novembre 2021

Le secrétariat général interdit aux représentants FO de se rendre dans les bureaux pour distribuer des documents comme nous le faisons depuis des années dans le respect de la réglementation et sans qu’aucun incident n’ait jamais été rapporté. Il semble que notre administration considère que ce ne sont pas les réformes, le manque de personnels et de moyens, les surcharges de travail ou le manque de considération des agents qui perturbent le fonctionnement des services mais l’action syndicale. Interdire aux représentants des personnels de visiter les services n’est pas compatible avec les discours incessants qui nous promettent la défense des « Valeurs de la République ».

Les Valeurs de la République ne sont pas de vagues notions à géométrie variable !
Face à cette grave entrave et conscients que les marques de mépris ne sont pas réservées aux organisations syndicales, nous ne nous laisserons pas intimider et nous ne nous résignerons pas. Le silence de madame la rectrice nous oblige à saisir en urgence le cabinet du ministre mais aussi le Préfet de l’Isère et la ministre de la Fonction publique.

Malgré la crise sanitaire, nos représentants ont poursuivi leurs actions autant que possible avec une détermination intacte. Face aux mauvais coups portés aux personnels administratifs et techniques, il n’y a pas de place pour la résignation : les services de l’académie de Grenoble sont au bord de l’asphyxie, en demandant aux personnels de faire toujours plus de travail en étant de moins en moins nombreux, l’administration espérait peut-être un miracle. Le miracle n’a pas eu lieu et la situation n’est plus tenable.

Réformes toujours plus nombreuses, restructurations de services, mesures du Grenelle, primes au lance pierre, prime inflation, ordres et contre-ordres, etc., les personnels des services doivent mettre en œuvre toutes ces mesures, le plus souvent dans l’urgence et sans moyens supplémentaires. Au contraire, même le remplacement des collègues absents tend à devenir une exception !

Malgré cela, dans un contexte d’augmentation sans précédent du coût de la vie et de gel durable de la valeur du point d’indice, aucune forme de reconnaissance n’est accordée aux agents. Après le scandale des modalités d’octroi de la « Prime Covid », l’administration avait promis de « faire mieux », notamment sur la transparence et l’égalité de traitement des agents. Nous constatons aujourd’hui que pour l’administration, le mieux est l’ennemi du bien ! Quelques exemples concrets :

  • Pour le Complément Indemnitaire Annuel (CIA ou « prime de fin d’année), en réponse à nos demandes, l’administration répond qu’elle peut décider unilatéralement de supprimer le CIA à tout moment et qu’il n’y a pas lieu d’en discuter.
  • Sans aucune information, y compris pour les organisations syndicales représentatives, l’administration verse des CIA dits « exceptionnels » en toute opacité. Par exemple, nous apprenons par hasard qu’un CIA a été versé à certains personnels dans une division du rectorat sur la paye d’août 2021 ; dans cette division, les personnels ont reçu 0, 250 ou 500 euros (montant brut), sans explication ni critères. Dans le même temps, des personnels d’autres services, qui sollicitaient le versement d’une prime après avoir dû travailler d’arrache-pied pour arriver au bout de leurs missions, recevaient une fin de non-recevoir, l’administration leur expliquant qu’ils auraient tout simplement fait leur boulot.
  • Comme FO l’a dénoncé, les revalorisations indemnitaires de la filière administrative ont exclu de nombreux collègues – notamment de catégorie B – qui bénéficient de … zéro euro ! FO avait exigé une information individuelle afin que les personnels connaissent leur classement dans les groupes de fonction et le montant de leur revalorisation notamment, l’administration s’y était engagée. FO a rappelé cet engagement avant le versement des payes de novembre, nous laissons chacun juger du contenu de l’information envoyée par le secrétariat général suite à ce rappel !

De plus, nous apprenons ces derniers jours que dans certaines académies, les revalorisations indemnitaires ont pris du retard, les secrétaires généraux de ces académies auraient demandé une rallonge budgétaire pour octroyer des revalorisations dignes de ce nom aux personnels administratifs mais aussi aux personnels ITRF ; parions que les personnels administratifs et ITRF de ces académies accepteront bien volontiers le retard de paye pour toucher leurs nouveaux montants d’IFSE, augmentés de plusieurs centaines d’euros MENSUELS pour tous, quel que soit leur catégorie ou lieu d’affectation.

FO n’acceptera jamais qu’on oppose les personnels entre eux en consacrant l’inégalité de traitement, pas plus que nous n’acceptons que les agents des services déconcentrés de l’académie de Grenoble subissent la double peine ; comment accepter que malgré notre triste dernière place au classement de la dotation en postes, nous subissions des montants d’IFSE inférieurs à ceux versés dans plusieurs académies ???

Les exemples sont nombreux, aucune catégorie de personnels n’est épargnée. FO dénonce avec force et s’oppose de la même manière aux mauvais coups portés aux personnels contractuels.

Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation.

Plus que jamais, l’esprit de solidarité qui unit les collègues au sein des bureaux malgré la dégradation brutale des conditions de travail doit être préservé.

Plus que jamais, il est indispensable de lutter contre l’isolement en faisant le choix du collectif.

Réunissons-nous pour rappeler aux décideurs que sans notre travail, le Service public de l’Education nationale n’existe pas ! Réunissons-nous pour définir collectivement nos revendications et les moyens d’action pour les porter, pour notre quotidien de travail, pour nos salaires et nos régimes indemnitaires, pour le respect de chacun, pour que notre académie retrouve un fonctionnement normal.

Madame la rectrice, les personnels administratifs et techniques ne sont pas des personnels de seconde zone !

Alors que l’épidémie de COVID repart à la hausse, le SPASEEN-FO a écrit à la rectrice pour exiger des mesures de protection pour les personnels administratifs et techniques. La rectrice de Grenoble en effet, va jusqu’à refuser d’évoquer la situation de ces personnels et les difficultés qu’ils rencontrent, arguant que sa priorité ce sont les élèves et les enseignants.

Le SPASEEN-FO s’oppose à ces méthodes qui conduisent à opposer les personnels entre eux. Nous revendiquons une égalité de traitement et des mesures de protection adaptées pour tous les personnels. Sans le travail des personnels administratifs et techniques, il ne peut y avoir d’Education Nationale. Dans les services déconcentrés, dans les EPLE, dans les CIO, dans les GRETA, partout, les collègues ne supportent plus l’absence de reconnaissance et le mépris de l’institution à leur égard.

Alors que l’épidémie de COVID repart à la hausse, le SPASEEN-FO a écrit à la rectrice pour exiger des mesures de protection pour les personnels administratifs et techniques. La rectrice de Grenoble en effet, va jusqu’à refuser d’évoquer la situation de ces personnels et les difficultés qu’ils rencontrent, arguant que sa priorité ce sont les élèves et les enseignants.

Brevet et Baccalauréat : le ministre place les personnels et les élèves dans une situation impossible ! Il doit prendre ses responsabilités !

La double peine pour les élèves et les personnels

Des mois de cours supprimés, une préparation aux examens différente d’un établissement à un autre, un enchaînement de confinement, déconfinement et un enseignement hybride dégradé… Les lycéens, avec leurs parents, se mobilisent dans des dizaines d’établissements sur toute la France et dénoncent cette situation totalement inégalitaire. Ils ont raison ! Continuer la lecture de Brevet et Baccalauréat : le ministre place les personnels et les élèves dans une situation impossible ! Il doit prendre ses responsabilités !

Pétition : nous exigeons la prise en charge des coûts du télétravail pour tous les agents de l’Éducation nationale !

Depuis mars 2020, le gouvernement a saisi la crise sanitaire comme prétexte pour s’affranchir du principe et des garanties concernant le télétravail contenu dans le décret n°2016-151 du 11 février 2016 :

  • respect absolu du volontariat des personnels,
  • réversibilité,
  • prise en charge des coûts,
  • temps de formation,
  • limite du nombre de jours maximum pour protéger du risque d’isolement,
  • droit à la déconnexion.

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