Déclaration des représentants de la FNEC FP-FO de l’académie de Grenoble au CSA SA pour les services déconcentrés du 5 février 2024

Mesdames, Messieurs les membres du CSA SA de l’académie de Grenoble,

Ouvrons d’emblée les guillemets : « Les difficultés dans l’académie de Grenoble sont inadmissibles et scandaleuses. J’exige qu’elles soient réglées et elles le seront ».

De quelles difficultés parlait, à la veille des congés de fin d’année, l’ancien ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, nommé depuis chef du gouvernement ? Inutile de détailler ici ce que FO a été contraint de faire remonter, chacun les connait : non-versement des salaires accompagné d’un niveau d’indignité inouï, non-respect des droits des collègues porteurs de handicap, comportements outranciers, traitement des situations RH inexistant, entraves au droit syndical, etc.

La ministre Oudéa-Castera nous a apporté la garantie début janvier que le dialogue engagé avec son prédécesseur sera poursuivi à l’identique. Avec notre fédération, nous avons rendez-vous prochainement pour faire le point et avancer.

Comment comprendre que l’administration puisse justifier du non-versement de salaires ou d’indemnités à cause d’un outil informatique pas toujours adapté et déployé dans les autres académies comme à Grenoble ? Qu’il n’y ait plus de place pour l’empathie, nous l’avons intégré depuis longtemps ; mais que reste-t-il de la responsabilité de notre administration ?

FO redit son soutien plein et entier aux personnels administratifs et techniques, gestionnaires de dossiers et encadrement, de l’ensemble des services académiques, des services RH comme les autres. Aucun collègue n’a et ne sera pointé du doigt par FO, travailler dans des conditions si dégradées ne relève que de la responsabilité de notre administration.

Madame la DRH de l’académie de Grenoble s’était engagée à nous recevoir régulièrement et à nous apporter des réponses rapides sur des situations urgentes signalées le 5 octobre dernier. Depuis et malgré de multiples relances sous toute forme, c’est silence radio et la détresse des collègues qui s’amplifie.

Dans la même logique, une fois de plus, madame la secrétaire générale, vous avez organisé des bilatérales avec les OS représentatives des personnels des services déconcentrés, en prévoyant de recevoir FO en dernier et bien après les autres OS. Vous semblez, madame la secrétaire générale, être particulièrement attachée au respect des règles protocolaires mais cet attachement ne se vérifie malheureusement pas pour l’ordre protocolaire. En outre, vous avez annulé le rendez-vous fixé le 1er février, sans proposer une nouvelle date.

Nous posons à nouveau la question solennellement et peut-être pour la dernière fois : avons-nous dans l’académie de Grenoble un interlocuteur pour assurer nos missions syndicales de défense des intérêts des personnels qui nous mandatent ? À défaut, devons-nous suivre la demande réitérée par madame la ministre début janvier en faisant remonter chaque situation individuelle ?

Nous reviendrons dans la séance sur les points inscrits à l’ordre du jour et sur les documents transmis. Une fois de plus, comment ne pas relever leur caractère hors-sol par rapport à la situation dans les services, au quotidien des collègues que nous représentons.

Par ailleurs, nous relevons que le mépris dénoncé unanimement par les OS lors de la dernière réunion de la formation spécialisée de cette instance reste de mise. Nous y reviendrons dans le détail mais pour ne citer que le 3ème point à l’ordre du jour relatif à la période estivale, des annonces scandaleuses sont formulées aux personnels dans de simples réunions de service et vos projets d’atteinte aux droits à congés arrivent seulement aujourd’hui en instance. Pire encore, le contenu du document va à l’encontre des informations données au CSA ministériel.

Pour conclure, le dialogue social ne peut se résumer à un dialogue de sourds. Pour discuter, il faut être au moins deux. FO redit sa disponibilité.