Le Comité Technique Académique portant sur les postes administratifs pour la rentrée 2017 s’est réuni le 14 mars, suivi par le Comité Technique Spécial Académique le 27 mars.
Les documents remis par l’administration ont fait état de la création de 10 postes pour toute l’académie. Une goutte d’eau pour notre académie alors que depuis plusieurs années il manque près d’une centaine de postes.
La répartition proposée est la suivante :
- 2 créations pour les EPLE
- 8 créations pour les services académiques, concentrées uniquement sur le rectorat.
Et en parallèle, l’académie subit un certain nombre de redéploiements de postes liés notamment à des mesures de cartes scolaires dans les CIO et les GRETA.
Des EPLE à bout de souffle !
Les deux postes créés sont en réalité liés à l’ouverture d’un nouveau collège dans la Drôme. Autant dire que ce ne sont pas des créations qui vont renforcer les établissements en difficulté, qui ont subi depuis des années des suppressions de postes. La répartition des postes dans les EPLE s’appuie sur des barèmes de répartition complètement faussés car fondés sur des critères qui prennent pour argent comptant les redéploiements des années précédentes et qui font dire aujourd’hui que certains EPLE sont excédentaires. Or, répartir la misère a des conséquences directes sur notre quotidien !
Car la situation est bien différente : les EPLE sont déficitaires en postes alors qu’ils ont tous été impactés par les réformes successives, notamment la redéfinition de la carte comptable, les missions transférées, un surplus de travail, des conditions de travail qui se dégradent.
Des services académiques au bord de l’implosion !
Les huit postes créés seront affectés au rectorat. Le choix fait par le recteur ne va pas renforcer les services qui suffoquent depuis plusieurs années. En effet, la majorité des postes créés sont majoritairement des postes de catégorie A, sans missions d’encadrement, et qui correspondent à des missions nouvelles, axées notamment sur la « gouvernance » et le « pilotage » des politiques académiques. Bref, très peu de renforts pour les services de gestion, si ce n’est la création d’un poste à la DOS et un poste à la DIFOR-FTLV d’une part, et le redéploiement d’autre part des collègues du service des ARE (Chômage) qui sera supprimé dès juillet 2017.
Quant aux DSDEN, il n’y aura aucune création de poste, l’administration jugeant que les services y sont dans des situations moins inconfortables qu’au rectorat.
FO rappelle que les différentes mutualisations des services académiques ont fragilisé les services et les collègues. Ces mutualisations continuent puisque dès cette prochaine rentrée, les services de pension des DSDEN transfèreront progressivement et d’ici 2020 la gestion des dossiers retraite au rectorat, fragilisant encore plus l’échelon départemental et accentuant la spécialisation des DSDEN.
Cela ne correspond pas aux besoins. Ni aux attentes des collègues. Et que dire des collègues affectés dans l’Enseignement supérieur qui subissent les fusions d’universités et restrictions budgétaires !
FO le rappelle : 10 000 postes d’administratifs ont été supprimés ces dernières années nationalement. La précarité est de plus en plus présente dans les EPLE et services (contractuels, contrats aidés, apprentis). Partout, les craintes des collègues de voir leur autorisation d’exercer à temps partiel remise en cause sont fondées : la gestion très contrainte des postes, associée à l’absence de compensation des quotités libérées par les temps partiels, amène aujourd’hui la hiérarchie à refuser des temps partiels sur autorisation.
C’est pourquoi le SPASEEN-FO réaffirme ses revendications :
- l’augmentation générale des salaires ;
- l’arrêt du «non protocole» PPCR ;
- la défense du statut général de la Fonction Publique et des statuts particuliers ;
- la création massive de postes occupés par des fonctionnaires titulaires ;
- le maintien des services publics nationaux contre la régionalisation – territorialisation.