Augmentation de la CSG pour les fonctionnaires : les mensonges du gouvernement !

L’augmentation de la CSG de 1,7 points devait rimer avec augmentation du pouvoir d’achat. Pour FO, cette décision n’est non seulement pas anodine, mais, concernant les fonctionnaires ou les retraités, elle rime avec mensonge.

Pour les salariés du privé ou pour les contractuels de droit public et privé, l’augmentation de la CSG sera compensée par la suppression des cotisations chômage et maladie. Or, les fonctionnaires ne paient pas ces cotisations, hormis ceux percevant un salaire net supérieur à 1 447.98€, assujettis à une « contribution exceptionnelle de solidarité ».

Concernant les futurs entrants dans la Fonction publique (qui n’avaient donc pas perçus de revenus en 2017), leur rémunération brute mensuelle sera multipliée par 0,76 %.

Le gouvernement, après moult atermoiements, a présenté ses propositions pour la Fonction publique : la mise en place d’une indemnité destinée à compenser cette augmentation de la CSG. Mais sa déclinaison n’est pas acceptable pour FO.

L’indemnité compensant la CSG sera calculée sur l’ensemble des revenus perçus en 2017 sur la base de 1,67% de la rémuneration brute annuelle et sera versée mensuellement. Elle sera réactualisée au 1er janvier 2019 sur la base des revenues 2018. Ensuite, aucune autre réactualisation n’est programmée, le ministre renvoyant les discussions au rendez-vous salarial d’automne 2018.

Ainsi, tout agent ayant une évolution de traitement en 2018 (concours, avancement, changement d’échelon) sera perdant ! Force est de constater que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Si l’on rajoute à cette mesure le gel du point d’indice pour 2018, l’augmentation des cotisations pensions civiles en janvier 2018, la restauration de la journée de carence, tout cela sous prétexte de réduire les dépenses de l’Etat, cette nouvelle baisse de notre pouvoir d’achat, c’est bien la poursuite des politiques d’austérité.

Pour le SPASEEN-FO, cette politique est inacceptable. Elle confirme le blocage de nos salaires et remet en cause les fondements de notre système social. En décidant cette mesure, le gouvernement accentue une nouvelle fois le transfert du financement de la Sécurité sociale et de l’assurance chômage, basés sur les cotisations et le principe de solidarité, vers l’impôt et la fiscalisation.adhesion_fo