Après les annonces du premier ministre et du ministre de l’Action et des Comptes publics, le SPASEEN-FO a pris connaissance du document d’orientation pour « refonder le contrat social avec les agents publics » proposant une méthode et un calendrier pour ouvrir une concertation sur une « transformation du service public », en lien avec les chantiers de simplification, transformation numérique, d’organisation territoriale et modernisation de la gestion budgétaire et comptable.
Tant les attendus que les objectifs fixés par le gouvernement s’opposent aux revendications que nous portons. Petit florilège :
Partant du principe que les agents publics attendent de la reconnaissance, le gouvernement pose la question de l’attractivité de la Fonction publique et souhaite favoriser la rémunération au mérite.
Le SPASEEN-FO réfute cette lecture. Si les agents attendent une reconnaissance, celle-ci passe par le respect au quotidien de qui ils sont, par une augmentation des possibilités d’avancement et de promotion, par une revalorisation de la valeur du point d’indice, et non par des mesures individuelles favorisant quelques-uns au détriment de la majorité. Concernant l’attractivité de la Fonction publique, FO a une réponse : cela passe par l’augmentation générale des salaires et l’ouverture de négociations sur les grilles pour permettre une réelle carrière dans laquelle promotion signifie gain indiciaire clair et net sur le bas de la fiche de paye.
Partant du principe qu’il y a trop d’instances de représentation des personnels, que les CAP alourdissent la gestion, le gouvernement propose tout simplement la fusion des Comités techniques et des CHS-CT, la réduction du nombre de CAP et une modification fondamentale de leur rôle.
Pour le SPASEEN-FO, ce n’est qu’une application pure et simple de la loi Travail et des ordonnances Macron/Pénicaud transposées dans le public et que le SPASEEN-FO a combattues. C’est une négation de plus des statuts particuliers qui sont les nôtres. C’est un renforcement d’une gestion encore plus individualisée. Or, qu’on ne s’y trompe pas : plus d’individualisation, c’est à terme tout le monde perdant. C’est une réduction des droits de tous. C’est la mise en place de comptes personnels au détriment de garanties collectives.
Un recours plus important aux contractuels par l’assouplissement du processus de recrutement. Le gouvernement considère que les missions vont évoluer et exiger de nouvelles compétences.
Pour le SPASEEN-FO, cette politique de recrutement de contractuels en lieu et place de titulaires n’a pour but que de fragiliser encore plus le Statut et le service public. Pour FO, si les missions évoluent, il appartient à notre employeur, l’Etat, de former ses personnels et non pas de recruter des précaires tout en supprimant des postes. A moins qu’un processus de privatisation rampant comme à France Telecom ou à la Poste soit enclenché…
La mise en place d’un accompagnement renforcé des agents dans les transitions professionnelles et dans leurs mobilités par le développement de plans et d’indemnités de départ « volontaire ».
Pour le SPASEEN-FO, ces douces paroles peuvent se résumer à la mise en place d’un plan social déguisé, d’un nouveau plan massif de suppressions de postes…
Les projets gouvernementaux sont graves. Dangereux. Destructeurs !
Pour toutes ces raisons et face aux menaces gouvernementales,
une seule réponse : la grève ! TOUS EN GREVE LE 22 MARS !